Parné-sur-Roc
Parné-sur Roc est une "petite cité de caractère", positionnée à flanc de colline et qui domine la rivière de l'Ouette. L'église est inscrite au titre des Monuments historiques depuis 1998.
Quelques liens internet :
L'église "Saint-Pierre" de Parné-sur-Roc
L'église de Parné-sur-Roc est placée sous le patronage de Saint Pierre, Apôtre.
Historique : les origines
- Une villa gallo-romaine (grande exploitation agricole) dont la maison de maître a été repérée en bordure du bourg. Elle fût, dit-on, la demeure du Patrinius (ou Paternus) qui donna son nom à Parné : "Patriniaco". A l'emplacement du bourg actuel on pense que se trouvaient les habitations des paysans travaillant sur cette villa.
- Un cimetière se développe... des fragments de sarcophages mérovingiens débités ont été utilisés au XIe siècle dans un angle de la nef romane.
- Vers le VIIIe siècle, lors de la christianisation des campagnes, il est possible qu'une première église en bois soit construite sur le cimetière (indice de l'ancienneté : église dédiée à Saint-Pierre).
- Au XIe siècle, reconstruction de l'église. Il en subsiste la nef actuelle.
- Vers 1050, Adam de Château-du-Loir, membre d'une riche famille qui possédait des biens à Parné, donne à l'abbaye Saint-Nicolas d'Angers l'église et un terrain pour fonder un bourg (c'est-à-dire un quartier dépendant de l'abbaye). Les moines d'Angers fondent un prieuré à côté de l'église.
Plan de l'église :
Les siècles indiqués à gauche du plan sont les dates des différentes ouvertures (fenêtres) de la nef.
L'église actuelle est composite. Les différentes parties de l'architecture sont datées comme suit :
Nef : XIe siècle
Clocher et Porche : XIIe siècle
Chapelles latérales de la fin du XVe siècle, fenêtre en style gothique flamboyant
Choeur et absidioles du XIXe siècle (1895)
Le décor :
1. Peinture médiévale du XIIe siècle dans l'embrasure d'une petite fenêtre au nord.
Les peintures murales qui datent de la fin XVIe - début XVIIe (1603) ont été découvertes en 1952
2. Sur le mur Nord, de gauche à droite :
- Vierge des Sept Douleurs (1603)
- Saint Jérôme
- L'atelier des Saints Crépin et Crépinien (patrons des cordonniers)
- Le Christ Ressuscité, sur fond d'étoiles ocre rouge
- Saint Joseph et l'Enfant-Jésus
3. Sur le mur Sud, de gauche à droite :
- Saints Cosme et Damien, deux frères médecins représentés dans l'exercice de leurs fonctions. Leur popularité est grande à la fin du Moyen-Âge.
- Saint Tugal (ou Tugdual), évêque de Tréguier (Côtes-d'Armor), saint patron de la ville de Laval (une importante relique de Saint Tugal est conservé à la cathédrale de la Trinité à Laval)
- La messe de Saint Martin et les bavardes
3+. Sur le mur du porche :
- Saint Christophe
4+. Dans le choeur :
- La Trinité
- L'Annonciation
- L'Eucharistie
Le mobilier :
4. Chaire en calcaire polychrome avec sa couronne royale fleurdelysée (XVIIe siècle)
5. Descente de croix (XVIIe siècle), dûe à l'angevin Pierre Biardeau (1668). Cet ensemble vient du retable de la chapelle des Calvairiennes, à Mayenne.
6. Tableau du Rosaire (1622) : la Vierge remet le Rosaire à Saint Dominique
7 et 8. Animaux fantastiques (XVe siècle)
9. Un calvaire monumental (20 janvier 1886)
10. Masque humain
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