Nuillé-sur-Vicoin

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L'église de la "Sainte Trinité" de Nuillé-sur-Vicoin

L'église de Nuillé-sur-Vicoin est placée sous la patronage de la Sainte Trinité.

 

La construction

Cette église dédiée à la Sainte Trinité est datée de la fin du XIe siècle. Avant son agrandissement au XIXe siècle (1840) elle était composée d'une nef séparée du choeur par un mur en pierre de roussard percé de trois arcades. L'arcade centrale, la plus importante, permet d'accéder au choeur, tandis que les arcades latérales communiquent avec les transepts d'origine. Le clocher est bâti sur la croisée des transepts primitifs.

L'église est orientée du levant au couchant. Au XIIe siècle, le liturgiste Guillaume Durand présente cette règle qui ne souffre que peu d'exceptions au Moyen-Âge : "Les fondations doivent être disposées de manière à ce que la tête de l'église puisse indiquer exactement l'est, c'est-à-dire la partie du ciel où le soleil se lève à l'époque des équinoxes."

 

Le choeur

Un imposant retable de la fin du XVIIe siècle attribué à François Langlois présente la Sainte Trinité. Il est classé monument historique. Y figurent Dieu le Père (dans la niche centrale du couronnement), le Saint Esprit (sous la forme d'une colombe) et le Christ (sur le tableau central) qui est représenté lors de son baptême par Saint Jean-Baptiste.

Qu'est-ce que la Sainte Trinité ? C'est un mystère, le mystère d'un seul Dieu en trois personnes, Père, Fils et Saint Esprit. Ces trois personnes, distinctes entre elles, ne font cependant qu'un seul Dieu, parce qu'elles n'ont qu'une seule et même nature divine.

Dans la niche latérale à gauche du couronnement est représenté Saint Jean-Baptiste avec l'agneau crucifère. Dans les niches latérales, on reconnaît à gauche Saint Pierre avec ses clés et Saint Paul à droite.

L'autel en forme de tombeau (à la base du retable) est décoré sur sa façade de l'agneau comme égorgé sur le livre carré aux sept sceaux de l'Apocalypse. Cet agneau, "l'Agneau de Dieu, symbolise le Christ qui par son incarnation et son sacrifice rédempteur donne sens à l'histoire" écrivent Gérard de Champeaux et dom Sébastien Sterckx.

Sur l'autel, on trouve le tabernacle dont la porte est ornée du Bon Pasteur, "celui qui donne sa vie pour ses brebis" (Jn 10,11).

Dans l'absidiole de gauche, un grand Christ en croix surplombe la pierre tombale sur laquelle on distingue l'écu des Mathefelon, Seigneurs de Lancheneil et de Montchevrier.

 

Les chapelles latérales

La chapelle de gauche date des travaux d'agrandissement menés au XIXe siècle. Elle est dédiée à la Vierge Marie. L'autel du retable imite le marbre rose de Saint-Berthevin. En face veille la statue de Notre-Dame Auxiliatrice dont la fête a été fixée au 24 mai à l'initiative de Saint Jean-Bosco. Sur le côté, on remarque une statue de Sainte Anne enseignant la Vierge.

La chapelle de droite, elle aussi du XIXe siècle, comporte un retable dédié à Saint Sébastien. Celui-ci est reconnaissable aux flèches qui le transpercent ; il est d'ailleurs le saint patron des archers. Longtemps, Saint Sébastien a été invoqué pour s'assurer sa protection, pour les hommes et les animaux, en cas d'épidémies de maladies contagieuses, comme la peste. A la Saint-Sébastien, il est toujours de coutume que la messe soit préparée par une équipe d'agriculteurs de la paroisse. Lui faisant face, on trouve une statue du Sacré-Coeur avec son message, délivré en 1673 à Paray-le-Monial à Sainte Marguerite-Marie Alacoque : "Voici ce coeur qui a tant aimé les hommes."

On remarque également de ce côté la statue de Notre-Dame de Pontmain, telle qu'elle est apparue dans ce petit village du nord de la Mayenne le 17 janvier 1871 pour délivrer ce message simple et limpide : "Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher."

 

La nef

La première chose qui frappe, c'est sa clarté, pour une nef romane. Cela est du à la simplicité de sa construction (pas de bas côtés) et aux importantes ouvertures aux vitraux clairs créées au XIXe siècle. Son plafond est couvert de lambris. On remarquera un Christ en bois dont les bras ont été perdus. Dans la nef, deux statues se font face : Saint Jean-Marie Vianney et Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face. Saint Jean-Marie Vianney, le Saint Curé d'Ars, est le saint patron des curés. Une de ses prières était : "Je vous aime, ô mon Dieu, et mon seul désir est de vous aimer jusqu'au dernier soupir de ma vie". Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face (son nom en religion), Sainte Thérèse de Lisieux, est la sainte patronne des missions, et elle a écrit : "Je veux passer mon Ciel à faire du bien sur la terre."

 

L'extérieur

En faisant le tour de l'église on pourra apprécier l'étagement classique des toits du chevet et du clocher, ainsi que la pierre de roussard mise en valeur lors d'un dernier ravalement. Le portail principal en tuffeau date des travaux d'agrandissement du XIXe siècle.

 

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