Saint du jour
Saint Joseph de Cupertino - Frère mineur (+ 1663)
Joseph Desa est né à Cupertino dans les Pouilles (Italie) dans une famille très pauvre où il reçut une éducation très pieuse de sa mère qui était tertiaire de saint François. Maladroit, d'esprit lent, il voulait néanmoins devenir fils de saint François. Les Capucins n'en veulent pas. Les franciscains l'accueillent mais comme garçon d'écurie. Ils finissent par l'admettre au sacerdoce quand ils découvrent sa richesse spirituelle et humaine. Porteur de dons mystiques étonnants, il attire les foules: miracles, extases, lévitations. L'Inquisition se méfie et ordonne à plusieurs reprises de le mettre à l'écart. Saint Joseph accepte ces mesures avec une grande simplicité et une profonde humilité, sans jamais se plaindre.La réputation de lévitation qui marqua la vie du saint explique qu'il ait été spontanément considéré comme le patron de tous les métiers liés à l'aviation et aussi des cosmonautes. Il a toujours été considéré comme le patron des étudiants et en particulier des candidats aux examens à cause des énormes difficultés scolaires qu'il rencontra jusqu'à son ordination. (Diocèse aux Armées françaises)- Pourquoi est-il devenu le saint que doivent invoquer ceux qui passent des examens ou des concours ? vidéo du diocèse de MonacoVoir aussi: Saint Joseph de Cupertino, saint patron des étudiants.Illustration: gravure du XVIIIe siècle représentant Saint Joseph de CupertinoUn internaute nous envoie cette prière à saint Joseph de Cupertino retrouvée dans les affaires de sa grand'tante. Elle date, du moins le papier sur lequel elle est tapée, d'environ 1930.Blaise Cendrars dans 'le Lotissement du ciel' l'appelle 'Le nouveau patron de l’aviation' (Folio p. 35-261)À Osima dans la Marche d'Ancône, en 1663, saint Joseph de Cupertino, prêtre de l'Ordre des Mineurs. Reçu chez les conventuels, il se fit remarquer par sa pauvreté, son humilité et sa charité envers les pauvres au milieu des circonstances difficiles de sa vie.
Sainte Hildegarde de Bingen - Abbesse bénédictine, 35
Elle était d'une noble famille germanique. Très jeune, on la confie au couvent de Disibodenberg, un monastère double, sur les bords du Rhin, où moines et moniales chantent la louange divine en des bâtiments mitoyens. Devenue abbesse, elle s'en va fonder une autre communauté à Bingen puis une à Eibingen. Elle voyage, va où on l'appelle, prêche dans les cathédrales et les couvents, correspond avec toutes les têtes couronnées, les pontifes de son temps, saint Bernard et bien d'autres. Elle plaide pour une réforme radicale de l'Église. Depuis sa petite enfance, elle est favorisée de visions exceptionnelles. Par obéissance, elle les couchera sur le papier. Ses récits apocalyptiques (au sens littéral de dévoilement des fins dernières) donnent de l'univers une vision étonnante de modernité où la science actuelle peut se reconnaître (création continue, énergie cachée dans la matière, magnétisme) mais qui peut aussi apaiser la soif actuelle de nos contemporains tentés par le "Nouvel Age". ("Le monde ne reste jamais dans un seul état", écrit-elle.) L'essentiel de sa pensée réside dans le combat entre le Christ et le prince de ce monde, au cœur d'un cosmos conçu comme une symphonie invisible. Dante lui emprunta sa vision de la Trinité.Illustration: Hildegarde de Bingen, lumière de Dieu - KTOTV. - Sainte Hildegarde de Bingen, le 2 février 2021, décret inscrivant la mémoire facultative de trois docteurs de l'Église: Grégoire de Narek, Jean d'Avila et Hildegarde de Bingen au Calendrier romain.Dimanche 7 octobre 2012 - Messe pour l'ouverture du Synode des Évêques et proclamation comme "Docteur de l'Église" de saint Jean D'Avila et sainte Hildegarde de Bingen."Ces deux grands témoins de la foi vécurent à des époques et dans des contextes culturels très différents. Hildegarde, une bénédictine vivant en plein Moyen Age allemand, fut un vrai maître de théologie versée dans les sciences naturelles et la musique. Prêtre de la Renaissance espagnole, Jean prit part au renouveau culturel et religieux d'une Eglise et d'une société parvenues au seuil des temps modernes". Leur sainteté de vie et la profondeur de leur doctrine disent leur actualité. La grâce de l'Esprit les projeta dans une expérience de plus profonde compréhension de la Révélation, et leur permit de dialoguer intelligemment avec le monde dans lequel l'Eglise agissait". Puis le Pape a indiqué que ces deux figures de saints docteurs revêtent de l'importance à la veille de l'Année de la foi et en vue de la nouvelle évangélisation, à laquelle est consacrée la prochaine assise synodale. "Aujourd'hui encore, dans leurs enseignements, l'Esprit du Ressuscité résonne et éclaire le chemin vers la Vérité qui rend libre et donne son plein sens à nos vies". (source: VISnews)Le 1er septembre 2010, le Saint Père a consacré sa catéchèse à sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179), autrement appelée la "prophétesse rhénane".Avant de présenter la figure de la sainte, le Pape a évoqué la Lettre apostolique de Jean-Paul II Mulieris Dignitatem, publiée en 1988 et qui traitait du "rôle précieux que les femmes ont accompli et accomplissent dans la vie de l'Eglise" et qui exprimait le remerciement de l'Eglise "pour toutes les manifestations du génie féminin au cours de l'histoire... Même au cours de ces siècles d'histoire que nous avons coutume d'appeler Moyen Age, certaines figures féminines se détachent par la sainteté de leur vie et la richesse de leur enseignement", comme Hildegarde de Bingen, issue d'une famille noble et nombreuse qui décida de la consacrer au service de Dieu. Après avoir reçu une bonne formation humaine et chrétienne de Jutta de Spanheim, Hildegarde entra au monastère bénédictin du Disibodenberg et reçut le voile des mains de l'évêque Othon de Bamberg. En 1136, elle fut élue supérieure et poursuivit son devoir "en faisant fructifier ses dons de femme cultivée, spirituellement élevée et capable de gérer avec compétence l'organisation de la vie de clôture", a ajouté le Pape.Peu après, face aux nombreuses vocations, Hildegarde fonda un autre couvent à Bingen, dédié à saint Rupert, où elle passa le reste de sa vie. "Le style avec lequel elle exerçait son ministère d'autorité est exemplaire pour toute communauté religieuse: elle suscitait une émulation dans la pratique du bien". La sainte commença à décrire ses visions mystiques alors qu'elle était supérieure du Disibodengerg à son conseiller spirituel, le moine Volmar, et à son secrétaire, Richard. "Comme cela arrive toujours dans la vie des vrais mystiques, Hildegarde voulut aussi se soumettre à l'autorité de personnes sages pour discerner l'origine de ses visions craignant qu'elle ne fussent le fruit d'illusions et qu'elles ne proviennent pas de Dieu". Elle parla à ce sujet avec saint Bernard de Clairvaux qui la tranquillisa et l'encouragea. Puis, en 1147, elle reçut surtout l'approbation du Pape Eugène III qui, lors du synode de Trèves, lut un texte d'Hildegarde que lui avait présenté l'archevêque de Mayence. "Le Pape autorisa la mystique à écrire ses visions et à en parler en public. A compter de ce moment-là, le prestige spirituel de Hildegarde s'en trouva grandi, au point que ses contemporains lui attribuèrent le titre de prophétesse rhénane", a ajouté Benoît XVI."Voilà le signe d'une authentique expérience de l'Esprit-Saint, source de tout charisme: la personne dépositaire de dons surnaturels ne s'en vante jamais, ne les montre pas et surtout fait preuve d'une obéissance totale envers l'autorité ecclésiastique. Chaque don donné par l'Esprit-Saint est destiné, en fait, à l'édification de l'Eglise, et l'Eglise, par ses pasteurs, en reconnaît l'authenticité", a conclu le Saint-Père. (source: VIS 20100901 490)Le 8 septembre 2010, Benoît XVI a poursuivi son évocation de sainte Hildegarde, bénédictine allemande du XII siècle, "qui se distingua par sa sainteté de vie et sa sagesse spirituelle". Rappelant les visions de cette mystique, il a en souligné la dimension théologique. Elles "se référaient aux principaux évènements de l'histoire du salut et utilisaient un langage largement poétique et symbolique. Dans son œuvre majeure sur la connaissance de la vie, Hildegarde de Bingen a résumé ce processus en trente cinq visions, de la création à la fin des temps... La partie centrale développe le thème du mariage mystique entre Dieu et l'humanité réalisé dans l'incarnation". Puis le Saint-Père a souligné combien ces brèves observations montrent que "la théologie peut recevoir des femmes un apport spécifique. Grâce à leur intelligence et à leur sensibilité, elles sont capables de parler de Dieu et des mystères de la foi. J'encourage donc -a-t-il dit- toutes celles qui assument ce service à l'accomplir dans un profond esprit ecclésial, en alimentant leur réflexion à la prière et en tenant compte de la grande richesse peu explorée de la mystique médiévale, cette mystique lumineuse que Hildegarde de Bingen représente" parfaitement.Les autres écrits de sainte Hildegarde, comme le Livre des mérites de la vie ou le Livre des œuvres divines, a poursuivi le Pape, développent aussi "la relation profonde existant entre Dieu et l'homme. Le premier traité rappelle que la création, tout ce dont l'homme est l'accomplissement, reçoit la vie de la Trinité". Le second, "généralement considéré comme son œuvre majeure, décrit la création dans sa relation à Dieu et à la centralité de l'homme, et dénote un fort christocentrisme de sa connaissance biblique et patristique". Puis il a rappelé qu'Hildegarde s'intéressa aussi de médecine, de sciences naturelles et de musique. "Pour elle, la création entière est une symphonie de l'Esprit". Sa renommé en faisait l'objet de nombreux conseils. Des religieux, des évêques et des abbés s'adressaient à elle, et nombre de ses réponses demeurent valables. Forte de son autorité spirituelle, elle voyagea beaucoup à la fin de sa vie. Partout on l'écoutait "car on la considérait une messagère de Dieu. Elle rappelait clergé et communautés monastiques à une vie conforme à leur vocation. Elle combattit de manière énergique le catharisme allemand...en appelant de ses vœux une réforme radicale de l'Eglise, principalement pour corriger les abus du clergé auquel elle reprochait de vouloir renverser la nature même de l'Eglise. Elle disait aux clercs qu'un véritable renouveau de la communauté ecclésiale ne dépend moins du changement des structures que d'un sincère esprit de pénitence et de conversion. Ce message ne doit pas être oublié", a conclu le Pape. "Invoquons donc l'Esprit, afin qu'il suscite au sein de l'Eglise des femmes saintes et courageuses qui, en valorisant les dons reçus de Dieu, offrent une contribution particulière à la croissance spirituelle de nos communautés et de l'Église d'aujourd'hui". (source: VIS 20100908 500)Au monastère de Rupertsberg, près de Bingen en Hesse rhénane, en 1179, sainte Hildegarde, vierge moniale. Experte en sciences naturelles, en médecine et en musique, elle composa plusieurs ouvrages où elle décrivit religieusement les visions mystiques qu'il lui fut donné de contempler.
Saint Robert Bellarmin - Jésuite, Docteur de l'Église (+ 1621)
Il était originaire de Montepulciano en Toscane. Neveu du pape Marcel II, il vient à Rome, entre chez les Jésuites et enseigne avec éclat au Collège romain pendant onze ans. Nommé cardinal, il fut quelque temps archevêque de Capoue, puis passa le reste de sa vie à superviser les Congrégations (services) romaines. Le roi d'Espagne s'opposa à ce qu'il devint pape. Il resta un homme simple, courtois, et brillant dans les sciences ecclésiastiques. Décédé le 17 septembre 1621.Canonisé par le pape Pie XI en 1930 qui le déclara Docteur de l'Église l'année suivante.Illustration: Robert Bellarmin, évêque et docteur de l'Eglise - Jésuites, province de France Le 23 février 2011, la catéchèse de Benoît XVI a porté sur saint Robert Bellarmin (1542 - 1621), une grande figure de l'Église dans une période troublée, où de nombreux pays avaient rompu leurs liens avec le siège apostolique. Ayant reçu une solide formation, il se fit jésuite en 1560 et poursuivi des études à Rome, Padoue et Louvain. Il devint Cardinal et Évêque de Capoue, accomplissant de nombreuses missions au service du Pape. Membre de plusieurs congrégations romaines, il représenta le Saint-Siège à Venise et en Angleterre. Ses divers ouvrages de spiritualité reprennent ses exercices spirituels annuels. Robert Bellarmin fut béatifié et canonisé par Pie XI, qui le déclara Docteur de l'Église en 1931.Ses Controverses, a dit Benoît XVI, qui demeurent une référence pour l'ecclésiologie catholique, "insistent sur l'aspect institutionnel de l'Église, contre les erreurs de l'époque à ce sujet. Il y dégage les aspects invisibles de l'Église comme Corps mystique en jouant sur le rapport corps et âme pour décrire le rapport entre les richesses de l'Église et ce qui la rend perceptible de l'extérieur. Dans cette œuvre monumentale, qui tente de régler les disputes théologiques de son temps, il s'interdit toute polémique et agressivité envers les positions de la Réforme. Utilisant les arguments de la raison et de la tradition ecclésiale, il expose clairement la doctrine catholique. Mais son héritage demeure dans sa méthode de travail, ses grandes responsabilités ne l'ayant jamais empêché de tendre chaque jour à la sainteté dans le respect de ses obligation de religieux, de prêtre et d'évêque... Sa prédication et sa catéchèse reflétaient ce même sens de l'essentiel appris de l'éducation ignacienne, qui concentre les forces de l'âme sur le Seigneur, intensément connu, aimé et imité".Dans son livre De Gemitu Columbae, "où la colombe symbolise l'Église, Robert Bellarmin appelle clergé et fidèles à une sérieuse réforme de vie personnelle, à l'enseigne de l'Écriture et des saints... Lui même, par son exemple de vie, enseigna qu'il ne saurait y avoir de véritable réforme de l'Église sans réforme personnelle et conversion du cœur". Il disait: "Si tu as la sagesse, comprends que tu as été créé pour la gloire de Dieu et ton salut éternel... Événements heureux ou malheureux, richesse ou pauvreté, santé ou maladie, honneurs ou outrages, vie ou mort, le sage ne doit ni les chercher ni les fuir. Ces choses ne sont désirables que si elles contribuent à la gloire de Dieu et à notre félicité éternelle. Elles sont mauvaises et elles sont à fuir si elles constituent un obstacle". Ces paroles de saint Robert Bellarmin, a conclu le Saint-Père, "ne sont pas passées de mode. Il faut les méditer soigneusement afin d'orienter notre existence ici bas, où notre voie est le Seigneur... Il est capital d'avoir confiance en lui, de vivre dans la fidélité à l'Évangile, d'éclairer chaque moment et chaque action de notre vie à la lumière de la foi et de la prière".Membre de la Compagnie de Jésus, il exerça un rôle éminent de manière singulière et fine dans les controverses théologiques de son temps. Nommé évêque et cardinal, il se dépensa avec ardeur dans son ministère pastoral au service de l'Église de Capoue; enfin, à Rome, où il mourut en 1621, il entreprit de nombreux travaux pour la défense du Siège apostolique et de la doctrine de la foi.
Saints Corneille et Cyprien - Mémoire liturgique (III
16 septembre: mémoire liturgique - Solennité de saint Cyprien en Afrique du Nord.On a rappelé le 14 septembre la mise au tombeau du premier et la passion du second. Aujourd'hui le monde chrétien les célèbre d'une seule voix, confortés mutuellement dans la foi et liés ensemble par la charité. Saint Cyprien était devenu chrétien à quarante-six ans. Jusque là, il avait été rhéteur et avocat et ses mœurs étaient celles d'un païen célibataire. Après sa conversion, il trouva son bonheur en donnant ses biens aux pauvres. Tant et si bien que les chrétiens de Carthage le choisirent deux ans après comme évêque. Progressivement, il devint, par son influence, chef de l'Église d'Afrique. A la demande de ses fidèles, il se cacha durant la persécution de Dèce et fut épargné. Lorsqu'éclata ensuite la persécution de Valérien, il fut envoyé en exil par un proconsul qui lui était favorable. Mais le successeur l'étant moins, le fit chercher, le ramena à Carthage où il fut décapité. Vis-à-vis des chrétiens qui avaient apostasié pour éviter la mort, saint Cyprien était plein de miséricorde, professant que la miséricorde divine est plus grande que le plus grand des péchés. Le pape saint Corneille s'appuya sur lui lors de la querelle des "lapsi", des chrétiens apostats. Après saint Augustin, il est l'un des plus grands témoins de la doctrine de l'Église latine des premiers siècles.Mémoire des saints martyrs Corneille, pape, et Cyprien, évêque, dont on a rappelé le 14 septembre la mise au tombeau du premier et la passion du second. Aujourd'hui le monde chrétien les célèbre d'une seule voix, confortés mutuellement dans la foi et liés ensemble par la charité.
Sainte Edith de Barking - Abbesse de Wilton (+ 984)
Elle était la fille d'Edgar, roi des Angles et suivit sa mère Wilfride, concubine du roi, lorsqu'elle se retira dans le monastère de Wiltshire. Elle devint religieuse. Lorsqu'elle mourut, âgée de vingt-trois ans, elle fut aussitôt placée sur les autels et dans les calendriers de son pays.Illustration tirée d'un manuscrit du XIIIe siècle.À Wilton en Angleterre, vers 984, sainte Édith, vierge. Fille d'Edgar, roi des Angles, consacrée à Dieu toute jeune au monastère de ce lieu, elle a ignoré ce monde plutôt qu'elle ne l'a laissé.
Notre-Dame des sept Douleurs - Mémoire liturgique
Debout au pied de la Croix de son fils agonisant, la Mère de Dieu et toujours Vierge, Marie connut le glaive de douleurs que lui avait annoncé le vieillard Syméon dans le Temple au jour de la Présentation de Jésus.- vidéo: Notre Dame des sept douleurs, par Françoise Breynaert, docteur en théologie.- Notre Dame des douleurs (Portail de la liturgie)Illustration: Notre-Dame des sept douleurs, statue dans l'église de Costa-20226 en Corse (GoogleMaps), offerte en remerciement d'une action de grâce. - Dans une chapelle latérale de l'église de Couches (en Saône et Loire) un grand tableau représente Notre Dame des 7 douleurs.Mémoire de Notre-Dame des Douleurs, la Vierge Marie, qui, debout au pied de la Croix de Jésus, a été associée très intimement et dans la foi à la passion salutaire de son fils.
Exaltation de la sainte Croix - Fête de la Croix glorieuse
Quand, à Jérusalem, la reine sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin, fut convaincue d'avoir retrouvé sur le Mont Calvaire la vraie croix du Christ, elle fit édifier en ce lieu, avec l'aide de son fils, une basilique englobant le Calvaire et le Saint Sépulcre. Cette basilique qui eut pour nom "Résurrection" fut consacrée un 14 septembre. Par la suite, ce jour fut choisi pour célébrer une fête qu'on appela "Exaltation de la précieuse et vivifiante Croix" parce que son rite principal consistait en une ostension solennelle d'une relique de la vraie croix. Ce geste manifestait devant tous que la Croix est glorieuse parce qu'en elle la mort est vaincue par la vie. La fête se répandit à Constantinople où elle connut un éclat nouveau à partir du VIIe siècle parce que les Perses infidèles s'étaient emparés de Jérusalem et avaient emporté dans leur pays la vraie Croix comme trophée de victoire. L'empereur Heraclius alla la reprendre et ramena triomphalement à Constantinople le symbole de la victoire du Christ sur la mort. Progressivement la fête fut célébrée dans toute l'Église et des parcelles de cette relique furent distribuées à travers le monde chrétien.Illustration: Vénération de la Sainte-Croix dans les 'Très Riches Heures du duc de Berry'"Ô Croix mon refuge, ô Croix mon chemin et ma force, ô Croix étendard imprenable, ô Croix arme invincible. La Croix repousse tout mal, la Croix met les ténèbres en fuite; par cette Croix je parcourrai le chemin qui mène à Dieu."(Invocation à la Croix par Saint Odilon - Église catholique en France)Fête de la Croix glorieuse. Au lendemain de la dédicace de la basilique de la Résurrection, érigée sur le tombeau du Christ, la sainte Croix est exaltée et honorée, comme le trophée de sa victoire pascale et le signe qui apparaîtra dans le ciel, annonçant déjà d'avance à tous son glorieux avènement.
Saint Jean Chrysostome - Évêque de Constantinople, Docteur de l'Église (+ 407)
Le 30 janvier, les Églises d'Orient font mémoire de la translation, à Constantinople, des reliques de saint Jean Chrysostome que l'Église d'Occident célèbre le 13 septembre. Son surnom 'Chrysostome' veut dire 'bouche d'or'. Il soutint la foi catholique même contre la pression du pouvoir impérial. Ce qui lui valut d'être destitué de son siège patriarcal de Constantinople et d'être exilé sur les bords de la mer Noire, aux confins du Caucase, à Soukhoumi en Abkhazie géorgienne. Illustration: mosaïque de la cathédrale Saint Sophie d'Istanbul.Lire aussi: Benoît XVI lors des audiences générales des 19 et 26 septembre 2007"On célèbre cette année le seizième centenaire de la mort de saint Jean Chrysostome (407-2007). Jean d'Antioche, appelé Chrysostome, c'est-à-dire "Bouche d'or" en raison de son éloquence, peut se dire encore vivant aujourd'hui, également en raison de ses œuvres."..."Nous poursuivons aujourd'hui notre réflexion sur saint Jean Chrysostome. Après la période passée à Antioche, il fut nommé en 397, Évêque de Constantinople, la capitale de l'Empire romain d'Orient."Un père de la doctrine sociale chrétienneLe Pape a évoqué sa nomination en 397 comme évêque de Constantinople, capitale de l'empire romain d'orient, puis son projet de réforme de l'Église. "L'austérité de sa résidence -a précisé le Saint-Père- devait être un exemple pour tous", comme fut exemplaire "sa sollicitude envers les pauvres qui le fit surnommer l'aumônier... Il créa des institutions caritatives très appréciées"."En vrai pasteur, il traitait tout le monde avec cordialité...et avait une attention particulière à la femme, au mariage et à la famille...invitant les fidèles à prendre leur part à la vie liturgique, qu'il rendit splendide et attractive. En liturgie, il fut d'une créativité géniale... Malgré sa bonté, il se trouva souvent plongé dans des intrigues politiques à cause de ses difficiles relations avec les autorités publiques". Ainsi finit-il par être condamné à l'exil, dans lequel il mourut en 407."On a dit que Dieu avait manifesté en Jean Chrysostome un second Paul, un docteur universel... Sa hauteur intellectuelle se dégage clairement dans son commentaire de la Genèse où il médite sur les huit œuvres accomplies par Dieu en six jours, conduisant ensuite les fidèles de la Création au Créateur..., le Dieu de la condescendance...qui s'adressa à l'homme déchu et pécheur par l'Écriture".Cet Évêque de Constantinople appelait Dieu "Père de tendresse, médecin des âmes, mère et ami affectueux..., un Dieu qui s'est abaissé jusqu'à nous, s'est incarné...est mort en croix...devenant vraiment Dieu avec nous, notre frère"."A ce Dieu visible à travers sa création, à ce Dieu qui nous parle dans l'Écriture, à ce Dieu devenu l'un de nous, s'ajoute un quatrième aspect: dans la vie et les actions du chrétien, le principe vital et dynamique est l'Esprit qui se manifeste concrètement dans le monde. Ainsi Dieu entre dans nos vies...et nous transforme de l'intérieur".Dans son commentaire des Actes des apôtres, Jean Chrysostome propose le "modèle de l'Église primitive comme modèle de société, en développant le principe d'utopie sociale, d'une cité idéale qui donnerait une âme et un visage chrétien à la société. Il voulait faire comprendre que la charité ne suffit pas, qu'aider les pauvres individuellement ne suffit pas, mais qu'il faut créer une nouvelle architecture, un nouveau modèle social...fondé sur le message évangélique. Pour tout cela, on peut le considérer comme un des Pères de la doctrine sociale de l'Église".Dans la lignée de Paul, a poursuivi Benoît XVI, saint Jean Chrysostome a "soutenu le primat de la personne, esclaves et pauvres compris", en opposition à la société du temps dans laquelle "de vastes catégories étaient exclues de la citoyenneté...alors que la communauté chrétienne reconnaît les mêmes droits à tous, frères et sœurs".A la fin de sa vie, a conclu le Pape, Jean Chrysostome revint sur le "projet de Dieu pour l'humanité", réaffirmant que "Dieu aime chacun de nous d'un amour infini car il veut nous sauver tous".Source: VIS 070926 (520) le 26 septembre 2007, Benoît XVI, catéchèse sur saint Jean Chrysostome.Mémoire de saint Jean, évêque de Constantinople et docteur de l'Église; originaire d'Antioche, il mérita, une fois ordonné prêtre, le surnom de Chrysostome (Bouche d'Or) à cause du fleuve d'or de son éloquence. Élu au siège de Constantinople, il se montra pasteur excellent et maître de foi, mais il fut envoyé en exil par la faction de ses ennemis. Au moment où le pape saint Innocent Ier le rappelait par décret, sur la route du retour, près de Comane dans le Pont, il rendit son âme à Dieu, le 14 septembre 407, victime des mauvais traitements que lui infligeaient les soldats qui le gardaient.
Le saint nom de Marie - Mémoire
Célébrée à partir de 1513 en Espagne, cette fête fut étendue à l'Église universelle en 1684 en reconnaissance de la victoire de Vienne contre les Turcs.«Marchons avec confiance sous la protection du Ciel et avec l'assistance de la Très Sainte Vierge.»«Votre nom, ô Marie, dit saint Ambroise, est un baume délicieux qui répand l'odeur de la grâce!» - Mais surtout le nom de Marie est un nom de salut. Saint Éphrem l'appelle la Clef du Ciel. «Le nom seul de Marie, dit saint Bernard, met en fuite tous les démons...» Ce n'est là qu'un faible écho de l'apologie du nom de Marie faite par les Saints.Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950. (source: Paroisse Vallée de l'Aisne)- pourquoi une fête dédiée au nom de Marie?Mémoire du saint Nom de Marie. Le Seigneur Dieu l'a bénie entre toutes les femmes et a exalté si haut son nom que sa louange ne s'effacera jamais de la bouche des fidèles.
Sainte Théodora - (+ 491)
Elle était mariée à Alexandrie en Égypte. Mais, un jour, elle commit l'adultère. Prise de remords, elle se fit pénitente, s'habilla en homme pour entrer au monastère dont elle devint d'ailleurs plus tard le Père Abbé. Elle fut accusée de relations coupables par une femme qui venait d'avoir un enfant. Plutôt que de révéler son identité, elle accepta de quitter le monastère, gardant l'enfant avec elle, l'élevant avec patience. Ce n'est qu'à sa mort qu'on découvrit que le moine Théodore, injustement accusé, était Théodora, une sainte femme.Illustration: Theodora d'Alexandrie - livre manuscrit ('ménologe') de l'empereur Basile II - XIe siècle - Bibliothèque du Vatican.
Bienheureuse Inès - Martyre à Nagasaki (+ 1622)
Inès Takeya et le groupe appelé "Grand Martyre du Japon".Elle fait partie d'un groupe de trente martyrs japonais qui furent décapités à Nagasaki et dont nous avons parlé avec le bienheureux Charles Spinola. C'était une veuve de quarante-cinq ans et elle était coupable d'avoir donné asile, en tout bien tout honneur, à des missionnaires chrétiens.Illustration: Des saints d'au-delà des mers ... galerie de prénoms - plaquette laminée, ateliers de l'Abbaye de Venière: Travail et Joie.
Bienheureux Alain de la Roche - Dominicain (+ 1475)
Né près de Plouër sur Rance (Côtes d'Armor) vers1428, il fut un grand prédicateur dominicain, parcourant la France, l'Allemagne et les Pays Bas pour développer la dévotion du chapelet et fonder des confréries du Rosaire. Il fonda la première à Douai. C'est à Zwolle en Hollande qu'il partira contempler les mystères du Christ qu'il faisait méditer par le Rosaire. Illustration: Alanus de Rupe, ouvrage du XVe sc. édité en Autriche, 'psautier et rosaire, comment on doit prier'"C'est le bienheureux Alain de Roche, un des premiers disciples de saint Dominique qui coordonne le chapelet et l'enrichit en y ajoutant les méditations, ainsi que la vie de Jésus et de Marie. Il l'appelle le chapelet du Rosaire parce qu'il ressemblait à un bouquet de roses qu'on dépose aux pieds de la Vierge." site du diocèse de Meaux.Découvrez l'histoire des Équipes du Rosaire.
Saint Pierre Claver - Jésuite (+ 1654)
Il naît près de Barcelone (*) dans une famille de paysans espagnols. Doué, il fait des études chez les jésuites avant d'entrer à 20 ans au noviciat de la Compagnie de Jésus à Tarragone. On l'envoie au couvent de Majorque où il se lie d'amitié avec le frère saint Alphonse Rodriguez, le frère portier qui lui parle des Amériques. Alors grandit en lui le désir de partir en mission dans le Nouveau Monde. Au terme de son voyage, il parvient en 1610 en Colombie, à Carthagène, où il devient prêtre. Dans ce port arrivent par centaines les esclaves noirs, entassés dans les cales des navires des négriers. Leur souffrance et leur déchéance sont indescriptibles. Ils sont traités comme des animaux. Il les nourrit, les soigne, les habille, les console, les évangélise. Il se consacre aussi aux condamnés à mort et à tous les plus misérables, quarante ans de dévouement marqués de nombreuses conversions; il est devenu par un vœu spécial 'esclave des Nègres pour toujours'. L'on estime à près de trois cent mille ceux qu'il régénéra de sa propre main, par le baptême du Christ. Il meurt, épuisé physiquement et moralement.Il a été canonisé en 1888.(*) Un internaute nous signale qu'il est né à Verdú (Comarca d'Urgell, Catalunya)site des Jésuites - province de France - en Colombie à la suite de saint Pierre-Claver, vidéo produite par le CFRT L'Association Pierre Claver regroupe des avocats et juristes bénévoles désireux d'aider les personnes déplacées par force de leur pays d'origine et trouvant refuge en France, et en particulier les demandeurs d'asile au sens du droit français et international.Mémoire de saint Pierre Claver, prêtre de la Compagnie de Jésus. Pendant plus de quarante ans jusqu'à sa mort en 1654 à Carthagène en Colombie, il donna tous ses soins, avec une admirable abnégation et une rare charité, aux noirs réduits en esclavage et, de sa propre main, il régénéra par le baptême du Christ près de trois cent mille d'entre eux.
Nativité de la Vierge Marie -
Les évangélistes ne nous disent pas où est née Marie. On sait seulement qu'elle était parente d'Élisabeth qui habitait en Judée. Il n'est donc pas impossible qu'elle soit elle-même originaire de Jérusalem comme le veut une antique tradition dont on trouve trace dans l'évangile apocryphe de Jacques, qui nous parle des parents de la Vierge, Joachim et Anne Il existait également et très anciennement, à Jérusalem, une maison appelée "la Maison d'Anne." Près de cette maison fut érigée une église dont la dédicace eut lieu un 8 septembre. L'anniversaire de cette dédicace fut commémoré chaque année. La fête s'étendit à Constantinople au Ve siècle puis en Occident. Plus tard, on lui adjoignit la fête de sa conception, neuf mois auparavant d'où le 8 décembre. La Nativité de Marie est une des grandes fêtes de l'année liturgique byzantine car elle inaugure l'économie du salut et l'inscription du Verbe de Dieu dans l'histoire des hommes.Illustration: Nativité de la Vierge, enluminure du XVe sc. dans l'ouvrage 'Roman de Dieu et de sa mère', source: Institut de recherche et d'histoire des textes - CNRS.- fête de la nativité de la Vierge Marie, vidéo du diocèse de Moulins"Depuis le VIe siècle, on vénère à Jérusalem, près de la piscine de Bézatha, le lieu où serait née la Vierge Marie. C'est dans la basilique de la Nativité de Marie, que saint Jean Damascène proclamait de fêter dans la joie ce jour qui a vu naître la Mère du Christ, elle qui est le 'commencement du salut'. Elle est la patronne principale du diocèse de Tarbes et Lourdes.Elle est actuellement sainte patronne de la Cathédrale de Tarbes, mais aussi à Ansost, Auriébat, Banios, Bénac, Bourisp, Houeydets, Lagarde, Lahitte-Bonnefont, Lutilhous, Montastruc, Oléac-Debat, Péré, Pinas, Ségalas et Villenave-près-Marsac." (diocèse de Tarbes et Lourdes)Saints du diocèse de Tarbes et Lourdes, fichier pdf.- à voir aussi: la modeste église Saint-Martin en Côte-d'Or (21190), avoisinant les vignes, renferme un trésor de la peinture du XVIe siècle : le Triptyque de la Naissance de la Vierge - le Triptyque d’Auxey-Duresses, au carrefour des influences
Sainte Reine - Martyre à Alésia, en Côte d'Or (+ 252)
Ses 'Actes' sont sans valeur car ils sont l’œuvre d'un faussaire qui se contenta de plagier les 'Actes' de sainte Marguerite. Son culte est attesté à Alésia (Alise Sainte Reine -21150- dans la Côte d'Or) dès le Ve siècle, par une basilique érigée au-dessus de son sarcophage (GoogleMaps) ce qui donne à croire que sainte Reine subit le martyre là même où Vercingétorix se rendit à César. A Voisines -89260- on trouve une chapelle Sainte-Reine: "bâtie en 1827 par deux habitants à la suite d'un vœu fait lors d'un pèlerinage à Alise-Sainte-Reine. Ce fut longtemps un pèlerinage fréquenté. L'hiver, une messe y est dite les premiers vendredis du mois car la chapelle est plus facile à chauffer que l'église." - Les chapelles de l'Yonne - diocèse de Sens-Auxerre D'après la légende qui évolue avec le temps, Reine était une jeune fille, orpheline de mère, instruite dans la foi chrétienne par sa nourrice.- Sainte Reine est aussi connue dans le diocèse d'Autun, Chalon et Mâcon en Saône et Loire.- il y a des collectionneurs de boîtes de Sainte-Reine, objets de dévotion.À Alésia chez les Éduens, sainte Reine, martyre.
Bienheureux Bertrand de Garrigues - Compagnon de saint Dominique (+ v. 1230)
Originaire de cette localité dans le Gard, il fut l'un des premiers compagnons de saint Dominique, séduit par la sainteté et le projet de saint Dominique de convertir les cathares par la prière et l'exemple d'une vie de pauvreté. En 1216, le Père des prêcheurs le désigna comme premier prieur du couvent de Toulouse, puis il l'envoya fonder à Paris un couvent au cœur de l'Université qui était alors la première de l'Europe chrétienne. Il fonda plusieurs autres couvents à Montpellier, à Avignon et ailleurs. Après la mort de saint Dominique, il veilla sur les sœurs de Prouille, ces anciennes cathares converties dont la prière soutenait la prédication des frères. Il mourut au cours d'une retraite qu'il prêchait à des cisterciennes dans le Vaucluse où il s'était retiré. "Originaire de Garrigue, diocèse de Nîmes, Bertrand fut l'un des tout premiers compagnons de saint Dominique. Placé par lui à la tête du couvent de saint Romain de Toulouse, puis envoyé à la fondation du couvent de saint Jacques de Paris, il devint le premier provincial de Provence en 1221.Il meurt après 1230 au monastère des cisterciennes de Bouchet dont l'église conserve la pierre tombale du bienheureux. Son souvenir y est toujours vivant." (Bienheureux Bertrand de Garrigue, prêtre - diocèse de Valence)Bertrand de Garrigues naquit près d'Uzès, au village dont il a pris le nom. Il fut le disciple et le compagnon de saint Dominique, fondateur de l'ordre des Frères prêcheurs. Son éminente sainteté le rendit cher à Saint Dominique, qui l'employa à la conversion des Albigeois. On cite de lui beaucoup de miracles. Nommé d'abord prieur du premier monastère de l'ordre à Toulouse, il travaille puissamment à l'extension des Frères prêcheurs et devient provincial du midi de la France (Alpes Pyrénées) en 1221. Il meurt en 1230 au monastère des cisterciennes du Bouchet dont l'église conserve la pierre tombale. Les Saints du diocèse de Nîmes - illustration: clé de voûte de la Crypte de Saint-Gilles 'La liturgie de l'Eglise de Nîmes - Missel lectionnaire'Commémoraison du bienheureux Bertrand de Garrigues, prêtre, un des premiers disciples de saint Dominique, qui s'efforça de vivre selon l'exemple de son maître et mourut, vers 1230, en l'abbaye cistercienne de Bouchet, près d'Orange.
Sainte Raïssa - Martyre à Alexandrie (IV
Fille d'un prêtre de Tamieh (Fayoum) sur la frontière du désert de Lybie, elle avait environ vingt ans quand éclate la persécution de Dioclétien. Alors qu'elle se rendait au puits pour y chercher de l'eau, elle croise un cortège de moines et de vierges arrêtés par la police qui les conduit à Alexandrie dans des conditions atroces, avant de les mettre à mort. Elle veut se joindre à eux. On la repousse. Elle revient à la charge, proférant tant d'injures contre les dieux, qu'elle est mise dans le cortège et qu'elle eut la tête tranchée. (Ecole Sainte Raïssa - GoogleMaps)
Sainte Raïssa a donné son nom à l'école de la paroisse Saint-Laurent de Bafou au Cameroun.(Paroisse Saint-Laurent, Collège St Laurent de Bafou (CoSaLBa), Cameroun - GoogleMaps)
Sainte Rosalie - Vierge à Palerme, en Sicile (+ 1170)
Capitale et port de la Sicile, Palerme vénère sainte Rosalie comme étant sa patronne. Son sanctuaire (Santuario di Santa Rosalia, GoogleMaps) s'élève au sommet du mont Pellegrino, à 600m d'altitude. C'est là que son corps aurait été retrouvé en 1624, dans un enveloppement de cristaux. Elle y serait morte quatre siècles plus tôt, le 4 septembre 1170. Un compatriote, le bénédictin A. Tonamira, recueillit à cette occasion un faisceau de légendes 'conjecturales', qu'il rassembla dans un livre suggestif: 'Idée conjecturale sur la vie de sainte Rosalie'. Fille du seigneur Simbald, descendant de Charlemagne, elle aurait fui la maison paternelle à 14 ans, à la suite d'une apparition de la Vierge Marie, pour préserver sa virginité. Elle aurait passé ainsi les 16 dernières années de sa vie dans une grotte du monte Pellegrino, nourrie de la seule eucharistie que lui portaient les anges. Le chapelet de ces merveilles n'a d'égal que sa popularité sicilienne.- Illustration: statue couchée, sous un baldaquin, de sainte Rosalie, caveau du roi Charles III de Bourbon, drapée dans une mante d'argent doré, avec d'innombrables ex-voto qui l'entourent. (Sanctuaire de Sainte Rosalie à Palerme) - Sainte Rosalie, «une femme d'espérance au silence priant», le pape François, VaticanNews le 8 juillet 2024, à l’occasion du 4ème centenaire de la découverte des reliques de Sainte Rosalie.À Palerme en Sicile, au XIIe siècle, sainte Rosalie, vierge, qui mena, dit-on, une vie solitaire sur le mont Pellegrino.
Saint Grégoire le Grand - Pape (64
- Saint Grégoire le Grand est, avec les saints Ambroise, Jérôme et Augustin, l’un des quatre grands docteurs de l’Eglise d’Occident. Il aurait voulu mener une vie de moine, mais élu pape, il engage une profonde réforme dans l’Eglise. La grandeur de son œuvre lui vaut le titre de 'Grand'. (Saint Grégoire Le Grand, Pape et docteur de l’Église, site Vatican News)Grégoire était un haut fonctionnaire romain, préfet de la Ville de Rome. A 35 ans, il abandonne honneurs et richesses pour entrer dans un monastère qu'il a fondé quelques années auparavant. Il ne veut plus que prier et obéir. Un homme de sa valeur morale et intellectuelle est trop utile à l'Église, surtout en cette période troublée par les invasions, c'est pourquoi le pape l'ordonne diacre et, puisqu'il connaît le grec, il l'envoie à Constantinople comme apocrisiaire (ambassadeur permanent). A son retour, il reprend la vie monastique. Pas pour longtemps. En 590, le pape étant mort de la peste, on choisit Grégoire pour lui succéder; malgré ses protestations. Il se dévoue auprès des pestiférés et des misérables. En même temps, il réorganise l'Église romaine, défendant les prérogatives du siège de Pierre et de Paul. Il fixe la liturgie, réforme la discipline ecclésiastique, propage l'ordre bénédictin, envoie des missionnaires en Angleterre. Devant l'affaiblissement de l'empire d'Orient, il prend en main la défense de l'empire contre les Lombards, puis il décide de faire la paix avec eux, s'attirant l'hostilité de l'empereur. "J'attends plus de la miséricorde de Jésus, de qui vient la justice, que de votre piété." écrit-il à l'empereur Maurice. Le pape se tourne alors résolument vers les royaumes barbares de l'Occident, rompant le lien entre christianisme et romanité. Il se consacre simultanément à l'enseignement. On lui doit de nombreuses œuvres spirituelles dont les "Dialogues", principale source sur la vie de saint Benoît. Il mena toujours une vie austère. Il finit ses jours dans la souffrance, avec de fréquents accès de mélancolie. Lors de l'audience du 4 juin 2008, Benoît XVI a repris sa catéchèse sur saint Grégoire le Grand pour évoquer l’œuvre de ce Docteur de l'Église, qui "ne s'est pas attaché à élaborer sa doctrine mais a suivi l'enseignement traditionnel de l'Église quant au chemin à suivre pour trouver Dieu". Lecteur passionné de la Bible et auteur d'homélies sur l'Évangile, Grégoire estimait que "le chrétien doit tirer de l'Écriture plus une nourriture quotidienne pour son âme que des connaissances théoriques... Il insistait sur cette fonction de la Bible car ne s'y intéresser que pour un personnel désir de connaissance veut dire céder à la tentation de l'orgueil"."L'humilité intellectuelle est la règle première pour qui tente de pénétrer le surnaturel à partir de l'Écriture. Ceci, qui n'exclut toutefois pas d'étudier sérieusement, permet d'atteindre des résultats spirituels utiles... Et puis, lorsqu'il s'agit de la Parole de Dieu, comprendre est inutile si cette compréhension ne porte pas à agir". Dans son commentaire de Job, où il suit la tradition patristique, Grégoire "examine le texte à la lumière de son triple sens, littéraire, allégorique et moral... L'idéal moral qu'il commente consiste toujours dans la réalisation d'une intégration harmonieuse entre parole et action, pensée et engagement, prière et service de son état... Ce grand Pape -a ajouté Benoît XVI- trace également pour le vrai croyant un complet projet de vie, qui fut durant le Moyen-âge une sorte de somme de la morale chrétienne".Son écrit le plus célèbre, la Règle pastorale, propose "un portrait de l'évêque idéal, maître et guide de son troupeau... Le pasteur est avant tout le prédicateur par excellence. C'est pourquoi il doit être avant tout un exemple". Puis le Saint-Père a souligné combien toute "action pastorale efficace doit bénéficier de la connaissance des destinataires et s'adapter à leur situation". Grégoire insistait aussi "sur le devoir qu'a l'évêque de reconnaître chaque jour sa misère afin que l'orgueil ne rende pas vaine l’œuvre accomplie aux yeux du grand Juge... Tous ces précieux conseils -a-t-il ajouté- montrent la haute conception qu'avait ce Pape du soin des âmes dans ce qu'il nommait l'Ars Artium, l'art des arts... Le dessein théologique qu'il développa dans son œuvre, le passé, le présent et l'avenir sont relativisés. Pour lui, ce qui compte avant tout est la séquence de l'histoire du salut qui se manifeste quels que soient les méandres du temps... Pour lui, les guides des communautés chrétiennes se doivent de lire les évènements à la lumière de la Parole".Enfin Benoît XVI a rappelé que parmi ses relations, Grégoire I avait favorisé celles avec les Patriarches d'Antioche et de Constantinople, "se préoccupant sans cesse d'en respecter les droits et évitant toute interférence risquant d'en limiter la légitime autonomie... Si pour des raisons politiques il s'opposa au titre œcuménique du Patriarche de Constantinople...il fut surtout préoccupé...pour l'unité fraternelle de l'Église universelle. Il était surtout profondément convaincu que l'humilité devait être la vertu première de tout évêque mais aussi des patriarches".Au fond de lui, a également noté le Saint-Père, "Grégoire resta un simple moine contraire aux titres, voulant pour lui seulement être le Servus Servorum Dei, le serviteur des serviteurs de Dieu... Ému par l'extrême humilité de Dieu dans le Christ qui se fit notre serviteur...il estimait que tout évêque devait l'imiter". Si le vœu de ce Pape resta de "vivre en moine en contact avec la Parole, il sut -a conclu Benoît XVI- se faire le serviteur de tous en un temps de tribulations. Serviteur des serviteurs, il fut grand et nous enseigne encore ce qu'est la véritable grandeur".A lire aussi sur le site des jeunes cathos: "Elu pape en 590, Grégoire le Grand se dévoue auprès des pestiférés et des misérables. En même temps, il réorganise l'Église romaine, fixe la liturgie, réforme la discipline ecclésiastique, propage l'ordre bénédictin, envoie des missionnaires en Angleterre."Mémoire de saint Grégoire le Grand, pape et docteur de l'Église. Après avoir commencé la vie monastique, il fut chargé de mission à Constantinople et fut enfin élu en ce jour, en 590, au siège de Rome. Serviteur des serviteurs de Dieu, il organisa les affaires temporelles et veilla aux intérêts de la religion. Il se montra vrai pasteur en dirigeant l'Église, en subvenant de toutes les manières aux besoins des pauvres, en favorisant la vie monastique, en affermissant partout la foi ou en la propageant, et il écrivit aussi, beaucoup et excellemment, sur la morale et la pastorale. Il mourut le 12 mars 604.
Sainte Ingrid de Skänninge - Princesse suédoise (+ 1282)
Elle était, par sa mère, petite fille du roi Knut de Suède. Devenue veuve, elle fit un pèlerinage aux Lieux Saints. Au retour, passant par Rome, elle obtint du pape l'autorisation de fonder un couvent de religieuses cloîtrées dans son pays, qui furent des tertiaires dominicaines. Son frère Jean Elovson, chevalier teutonique, l'aida de son argent et le couvent fut inauguré à Skanninge en Suède en 1281. Sainte Ingrid mourut un an après.Illustration Sankta Ingrid av Skänninge, icône peinte par Djordje Cavkor, site internet de la paroisse de Linköping en Suède.Elle est fêtée le 9 octobre en Suède (conférence épiscopale de Suède)À Skäninge en Suède, l'an 1282, la bienheureuse Ingrid. Devenue veuve, elle donna ses biens pour la gloire de Dieu et, après un pèlerinage en Terre sainte, prit l'habit des moniales de l'Ordre des Prêcheurs.