Saint du jour
Saint Léon le Grand - Pape (45
Il devint Pape à une époque troublée. C'était la lente agonie de l'empire romain sous les coups des invasions des Francs, des Wisigoths, des Vandales, des Huns, des Burgondes. Pour l'Église, c'est le risque d'éclatement en de nombreuses hérésies. En particulier les monophysites qui acceptaient la divinité du Christ mais refusaient qu'il soit vraiment homme; les nestoriens qui acceptaient que Jésus soit vrai homme, mais pas vraiment le Verbe de Dieu. Il apporta son soutien à Flavien, le patriarche de Constantinople par une lettre dogmatique 'le tome à Flavien', qui sera la base de la définition du concile christologique de Chalcédoine (451) quelques années plus tard: le Christ-Jésus réunit en sa seule personne toute la nature divine et toute la nature humaine. En 452, il sauve Rome des hordes d'Attila, mais ne peut empêcher le sac de Rome par les Vandales en 455. Dans cet Occident démoralisé, il reste le seul et vrai recours moral. Illustrations: Léon Ier, 45e Pape de l'Église catholique, pontificat du 29 septembre 440 au 10 novembre 461, né à Tuscie (Italie) site du Vatican et Saint Léon, dans Le Petit Livre des Saints (La Parole de Dieu méditée par… Saint Léon le Grand, diocèse de Rennes)Le pape Benoît XVI, le 5 mars 2008:Élu en 440, son pontificat dura plus de vingt ans, dans un temps troublé. "Les invasions barbares, l'affaiblissement de l'autorité impériale en occident, une forte crise sociale poussèrent l'Évêque de Rome à jouer un rôle notable jusque dans les affaires politiques". Ainsi en 452 Léon rencontra Attila à Mantoue dans l'espoir de dissuader les Huns de poursuivre leurs opérations dans le nord de l'Italie. Trois ans plus tard il traita avec Genséric qui s'était emparé de Rome afin que soient épargnées du pillage les basiliques du Latran et du Vatican, ainsi que St.Paul hors les murs, dans lesquelles la population avait trouvé refuge.A travers ses nombreuses homélies et lettres, Léon I démontre "sa grandeur dans le service à la vérité et à la charité, dans l'exercice assidu du langage, théologique et pastoral à la fois... Toujours attentif aux fidèles et au peuple de Rome, il avait aussi le souci de la communion entre les Églises locales, ce pourquoi il fut l'infatigable promoteur de la primauté romaine". Sous son pontificat se tint le Concile de Chalcédoine, le plus important de tous les précédents puisqu'il "affirma l'union en la personne du Christ des natures humaine et divine, sans confusion ni séparation".Ce Pape, a souligné Benoît XVI, évalua de manière aigüe la responsabilité du successeur de Pierre, dont la mission est unique dans l'Église car "seul cet apôtre a reçu ce qui a été annoncé aux autres. Tant en orient qu'en occident", saint Léon a su exercer cette responsabilité en intervenant ici ou là mais toujours avec prudence, fermeté et lucidité, que ce soit par écrit ou par le biais de ses envoyés. Il démontra combien l'exercice de la primauté romaine était, comme elle l'est aujourd'hui, pour servir efficacement la communion qui caractérise l'unique Église du Christ"."Conscient du caractère transitoire de la période dans laquelle il vivait -a précisé le Saint-Père-, d'une période de crise entre la Rome païenne et la Rome chrétienne, Léon le grand sut rester proche des gens, du peuple et des fidèles par son action pastorale et sa prédication. Il liait la liturgie à la vie quotidienne des chrétiens", démontrant que la "liturgie chrétienne n'est pas l'évocation du passé mais l'actualisation de réalités invisibles en action dans la vie de chacun de nous". (Source: VIS 080305 530)Mémoire de saint Léon le Grand, pape et docteur de l'Église. Né en Étrurie, il fut d'abord diacre empressé de Rome, puis élevé sur le siège de Pierre, il mérita à bon droit d'être appelé Grand, aussi bien pour avoir nourri son troupeau d'une parole excellente et prudente que pour avoir affirmé avec force par ses légats au Concile œcuménique de Chalcédoine la doctrine orthodoxe sur l'incarnation divine. Il fut mis au tombeau en ce jour à Rome, près de saint Pierre, en 461.
Dédicace de la Basilique du Latran - Basilique saint Jean de Latran, à Rome
Eglise cathédrale de l'évêque de Rome, elle est à ce titre, "mère et tête de toutes les églises" du monde chrétien. Elle fut édifiée par l'empereur Constantin, vers 324, peu après la fin des grandes persécutions, à côté du palais des "Laterani" une grande famille romaine. Cinq conciles y tinrent leurs assises.A découvrir: la Basilique saint Jean de Latran, en 3D sur le site du Vatican.- vidéo: La dédicace d'une église, Service Diocésain de l'Enseignement et de la Catéchèse - Alsace.- illustration: cloître de la basilique Saint-Jean de Latran.Fête de la dédicace de la basilique du Latran, construite en l'honneur du Christ Sauveur par l'empereur Constantin, comme siège de l'évêque de Rome. La célébration de son anniversaire est, dans toute l'Église latine, un signe de dilection(*) et d'unité avec le siège de Pierre.(*)la dilection est un terme de dévotion qui signifie: tendresse, amour, charité.
Saint Théodore - Soldat, martyr à Euchaïta, dans le Pont (+ v. 304)
martyr à Amasée en Turquie d'Asie. Soldat romain, il fut décapité en raison de sa foi. Sa vie, déjà exemplaire, fut embellie avec le temps. On lui attribua l'exploit d'avoir mis à mort un dragon, comme saint Georges et saint Dimitri. Tous trois d'ailleurs sont les "trois grands soldats martyrs" des Orientaux. "Théodore, soldat romain, né en Syrie vers l'an 270, se convertit au christianisme, et ameutant la foule par ses prédications, fit mettre le feu au temple de Cybèle qui fut complètement détruit. L'empereur Dioclétien le fit enfermer aussitôt à Amaséa, ville de la province du Pont en Asie Mineure. Une nuit, garrotté étroitement dans sa prison et gardé à vue, le gouverneur vint l'interroger une dernière fois avant de le livrer au supplice.Le Seigneur lui apparut dans la prison au milieu d'un nuage entouré de deux anges portant, l'un une couronne et l'autre la palme des martyrs. Saint Théodore fut exécuté et eut la tête tranchée, le 9 novembre de l'an 301."(sources: Soixante et onzièmes ostensions septennales de Saint-Junien -Haute-Vienne- en 2009)
Saint Geoffroy d'Amiens - Évêque d'Amiens (+ 1115)
ou Godefroy.Son monastère dépérissait avec six moines quand ceux-ci le choisirent comme abbé. En peu d'années, le monastère de Nogent dans la Marne devient l'un des plus florissants. En réponse à l'insistance de l'évêque de Reims, il accepte de devenir évêque d'Amiens ce qui lui causa bien des soucis. La plupart des membres du clergé était à la solde des grands seigneurs qui eux-mêmes menaient une vie impossible aux marchands et aux braves gens de la "Commune d'Amiens". Saint Geoffroy, privé d'amis pour le soutenir, gagne la Grande Chartreuse pour vivre en paix. Mais forcé de revenir, il reprend ses fonctions un an après et il meurt au bout de quelques mois à l'abbaye de Saint Crépin de Soissons. Aucun membre du clergé d'Amiens ne se dérangera pour venir rechercher son corps.- ordo du diocèse d'Amiens, pages 7 et 8, Cent trois évêques se sont succédé sur le siège d’Amiens depuis saint Firmin: sept sont honorés du culte des saints : Firmin le martyr, Euloge, Firmin le confesseur, Honoré, Saulve, Berchond, Geoffroy1er. Saint Firmin fin IIIe siècle, 2e. Saint Euloge de 325 à 357 ?, 3e. Saint Firmin le confesseur IVe siècle, 8e. Saint Honoré de 554 à 600, 9e. Saint Saulve de 600 à 615, 10e. Saint Berchond de 615 à 644, 37e. Saint Geoffroy de 1104 à 1115.- illustration: Saint Geoffroy par le Maître de Meßkirch, Donaueschingen, Allemagne, (wikimedia commons)Formé à la vie monastique dès l'âge de cinq ans, abbé de Nogent-sous-Coucy, devenu évêque d'Amiens, il eut beaucoup à souffrir pour établir la paix dans les luttes entre les seigneurs et le peuple de la cité, ainsi que pour réformer les mœurs du clergé et du peuple. Il mourut à Soissons, au retour d'un voyage à Reims.
Saints Karine, Mélassippe et Antoine - Martyrs à Ankara (IV
Sainte Karine et saint Mélassippe son époux, ainsi que saint Antoine leur fils. Les deux époux subirent le martyre durant la persécution de l'empereur Julien l'Apostat, mutilés et attachés encore vivants au pilori devant leur fils qui ne renia pas Jésus-Christ malgré le spectacle de la souffrance de ses parents. Antoine mourut décapité à son tour.
Saint Willibrord - Évêque d'Utrecht (+ 739)
Originaire de l'Est de l'Angleterre, il fut confié par sa famille au monastère de Ripon dirigé alors par saint Wilfrid d'York. A vingt ans, il gagne en Irlande le monastère de 'l'île des saints'. En 690, on l'envoie évangéliser la Frise avec onze moines anglo-saxons. Il acquiert l'amitié du père de l'empereur Charlemagne, Pépin le Bref qu'il convertit et qui, à partir de ce jour, le soutiendra sans faillir. Fidèle à l'obéissance de l'Eglise, Willibrord se rend à Rome demander au Pape Serge 1er un mandat officiel pour prêcher l'Evangile. Nommé évêque d'Utrecht, il fonde l'abbaye d'Echternach au Luxembourg (GoogleMaps) et c'est à partir de là qu'il accomplit des missions en Frise et au Danemark. Il revient à Echternach où il est enterré et vénéré par un pèlerinage dont la danse et la procession sont célèbres depuis le XIVe siècle et encore de nos jours. (Basilique Saint-Willibrord)A lire aussi: Biographie de Saint Willibrord sur le site de 'L’œuvre Saint-Willibrord' au Luxembourg.Illustration: miniature du Maître du Registrum Gregorii.Né en Angleterre, ordonné par le pape saint Serge Ier évêque d'Utrecht, il annonça l'Évangile en Frise et en Danie, fonda des sièges épiscopaux et des monastères et, accablé de travaux et usé par l'âge, il s'endormit dans le Seigneur dans le monastère qu'il avait fondé.
Saint Léonard de Noblat - Ermite en Limousin (VI
Ermite au diocèse de Limoges, son culte se répandit en particulier dans les pays anglo-saxons et en Ile-de-France car son sanctuaire était sur le chemin des pèlerinages de saint Jacques de Compostelle. Les échoppes se multiplièrent comme les auberges. Il en naquit une petite ville: Saint Léonard de Noblat - 87400. Le Moyen Age éprouva le besoin de lui donner quelques détails pour lui 'faire une vie': il aurait été filleul de Clovis et saint Remi en fit un clerc de l'Église. Il aurait aidé par sa prière la reine d'Aquitaine lors de la naissance difficile de son petit prince et ce serait la raison de la création de ce monastère.Saint Léonard, issu d'une famille noble franque, quitte la cour et vient s'établir finalement en Limousin dans une forêt qui domine la rive droite de la Vienne. Il y fait construire une chapelle, s'entoure de prisonniers qui défrichent la forêt, commencent à cultiver. Un village naît et de nombreux pèlerins viennent s'installer. "D'après la tradition, Saint Léonard doit son nom à un ermite du VIe siècle, disciple de Saint Rémi, évêque de Reims et contemporain du roi Clovis. Saint Léonard est le protecteur de la Cité où ses restes reposent, le libérateur des captifs de toutes guerres et de toutes oppressions, l'ami des faibles avides de justice et de dignité, le soutien des malades, des isolés, des abandonnés, le protecteur des mères dans l'attente de l'enfant qui va naître. C'est à lui qu'on confie en certains pays, les animaux (chevaux, bœufs...). Mais il est surtout intercesseur auprès de Dieu, de tous les hommes qui veulent se libérer de l'égoïsme et de l'orgueil." (Paroisse Saint Léonard en Limousin - diocèse de Limoges)À Noblat dans le Limousin, saint Léonard, ermite.
Sainte Bertille - Moniale à Jouarre puis abbesse de Chelles (+ v. 705)
Toute jeune, elle fut moniale à Jouarre puis première abbesse de Chelles dans la Brie champenoise, choisie par la sainte reine Bathilde. Sa sainteté n'a d'autre source que la réalisation, en quarante-cinq ans, de la vie monastique dans la fidélité à tout instant et au quotidien à ses engagements religieux.Elle assuma les charges d´infirmière, de directrice d´école et de prieure.Sa communauté devint très nombreuse, surtout grâce à l´affluence de filles anglo-saxones.(d'après les saints de Chelles)Illustration: reliquaire de Sainte Bertille- paroisse de Chelles.Au monastère de Chelles dans le diocèse de Meaux, vers 705, sainte Bertille, qui, toute jeune, fut moniale à Jouarre, puis la première abbesse du monastère fondé à Chelles par la reine sainte Bathilde.
Saint Charles Borromée - Archevêque de Milan (+ 1584)
Fils cadet d'une noble famille italienne, il avait tout pour se laisser entraîner dans une vie facile et fastueuse. Neveu d'un pape, nommé cardinal à 22 ans, il est submergé de charges honorifiques très lucratives: son revenu annuel était de 52.000 écus(*). Il reçoit les revenus du diocèse de Milan, des abbayes de Mozzo, Folina, Nonatella, Colle et de quelques autres légations: Bologne, Spolète, Ravenne, etc ... Il reste laïc, grand amateur de chasse et de musique de chambre. Mais la conscience de son devoir est telle qu'il s'impose dans la vie mondaine et brillante de Rome, par sa rigueur et son travail. Il collabore efficacement à la reprise du Concile de Trente, interrompu depuis huit ans. Au moment de la mort subite de son frère aîné, alors qu'il pourrait quitter l'Église pour la charge de chef d'une grande famille, il demande à devenir prêtre. Désormais il accomplit par vocation ce qu'il réalisait par devoir. Devenu archevêque de Milan, il crée des séminaires pour la formation des prêtres. Il prend soin des pauvres alors qu'il vit lui-même pauvrement. Il soigne lui-même les pestiférés quand la peste ravage Milan en 1576. Il demande à tous les religieux de se convertir en infirmiers. Les années passent. Malgré le poids des années, il n'arrête pas de se donner jusqu'à l'épuisement. "Pour éclairer, la chandelle doit se consumer, " dit-il à ceux qui lui prêchent le repos. (*) Un internaute nous signale: "si on se rapporte à l'écu de François Ier (environ même époque ), il pesait environ 3 grammes; les 52 000 écus du revenu de Charles ne devaient donc pas de beaucoup dépasser les 150 000 grammes d'or fin soit 150 kg"Illustration: portrait de Charles Borromé, entre 1575 et 1599, musée à Milan (en italien)Le 4 novembre 2010, le Saint-Père a fait parvenir un message au Cardinal Dionigio Tettamanzi, Archevêque de Milan (Italie), pour le quatrième centenaire de la canonisation de saint Charles Borromée. En voici les passages principaux: Charles Borromée vécut dans une période difficile pour le christianisme, "une époque sombre parsemée d'épreuves pour la communauté chrétienne, pleine de divisions et de convulsions doctrinales, d'affaiblissement de la pureté de la foi et des mœurs, de mauvais exemples de la part du clergé. Mais il ne se contenta pas de se lamenter ou de condamner. Pour changer les autres, il commença par réformer sa propre vie... Il était conscient qu'une réforme crédible devait partir des pasteurs" et pour y parvenir il eut recours à la centralité de l'Eucharistie, à la spiritualité de la croix, à la fréquence des sacrements et à l'écoute de la Parole, à la fidélité envers le Pape, "toujours prompt à obéir à ses indications comme garantie d'une communion ecclésiale, authentique et complète".Après avoir manifesté le désir de voir l'exemple de saint Charles continuer à inspirer la conversion personnelle comme communautaire, Benoît XVI encourage prêtres et diacres à faire de leur vie un parcours de sainteté. Il encourage en particulier le clergé milanais à suivre "une foi limpide, à vivre une vie sobre, selon l'ardeur apostolique de saint Ambroise, de saint Charles Borromée et de tant d'autre pasteurs locaux... Saint Charles, qui fut un véritable père des pauvres, fonda des institutions d'assistance" et, "durant la peste de 1576 il resta parmi son peuple pour le servir et le défendre avec les armes de la prière, de la pénitence et de l'amour". Sa charité ne se comprend pas si on ignore son rapport passionné au Seigneur, qui "se reflétait dans sa contemplation du mystère de l'autel et de la croix, d'où découlait sa compassion des hommes souffrants et son élan apostolique de porter l'Évangile à chacun... C'est de l'Eucharistie, cœur de toute communauté, qu'il faut tirer la force d'éduquer et de combattre pour la charité. Toute action charitable et apostolique trouve force et fécondité dans cette source". Le Saint-Père conclut par un appel aux jeunes: "A l'exemple de Charles Borromée, vous pouvez faire de votre jeunesse une offrande au Christ et au prochain... Si vous êtes l'avenir de l'Église, vous en faites partie dès aujourd'hui. Si vous avez l'audace de croire dans la sainteté, vous serez le principal trésor de l'Église ambrosienne, bâtie sur ses saints". (source: VIS 20101104 420)Nommé par son oncle, le pape Pie IV, cardinal et archevêque de Milan, il se montra sur ce siège un vrai pasteur, attentif aux besoins de l'Église de son temps. Pour la formation de son clergé, il réunit des synodes et fonda des séminaires; pour favoriser la vie chrétienne, il visita plusieurs fois tout son troupeau et les diocèses suffragants et prit beaucoup de dispositions pour le salut des âmes. Il s'en alla la veille de ce jour à la patrie du ciel, en 1584.
Saint Hubert - Évêque de Tongres-Maastricht-Liège (+ 727)
On le dit apparenté à Charles Martel. Il est vrai qu'on le trouve à la cour de Pépin d'Hérstal, maire du Palais. Il épouse Floribanne, la fille du roi Dagobert, et les chroniqueurs nous disent qu'il était connu par "les folles joies de sa vie mondaine" peu édifiante, jusqu'au jour où la grâce de Dieu et les conseils de saint Lambert, évêque de Maestricht, l'entraînèrent vers la sainteté. La tradition légendaire raconte cette belle histoire du cerf qu'il vit durant une chasse, un jour de Vendredi-saint, et qui lui apparut avec une croix entre ses bois "Chasser un jour pareil ? pourquoi ne vas-tu pas prier?" Dès le XIe siècle, il était le patron des chasseurs. Ce qui est historique, c'est qu'en 688, il abandonne le duché d'Aquitaine à son frère pour se consacrer totalement à Dieu. Après une vie monastique exemplaire, il est élu évêque de Liège-Maestricht et Tongres, puisque saint Lambert venait d'être martyrisé. Saint Hubert fut un grand évêque, proche de ses fidèles qu'il rejoignait là où ils vivaient, dans les clairières, sur les rivières, dans les villages. Attentif à toute misère, il aidait les malheureux et les prisonniers. Il mourut des suites d'une blessure occasionnée par un ouvrier maladroit qui lui écrasa la main gauche.À Tervuren, dans le Brabant, en 727, le trépas de saint Hubert, évêque de Tongres et Mästricht. Disciple et successeur de saint Lambert, il déploya son activité à répandre l'Évangile à travers le Brabant et les Ardennes et à y combattre les mœurs païennes, et il bâtit à Liège une église où il transféra les restes de son prédécesseur. (au 30 mai au martyrologe romain)
Saint Martin de Porres - Frère dominicain à Lima (+ 1639)
Fils d'une ancienne esclave noire péruvienne et d'un noble espagnol castillan qui ne voulut pas le reconnaître, il supportera, toute sa vie, les humiliations et le mépris que lui attiraient sa naissance illégitime et le racisme dû à la couleur de sa peau. Dès son adolescence, il partageait son pain avec plus pauvre que lui dans les rues de Lima. A 22 ans, il entre comme tertiaire laïc dominicain à Lima, où il accomplira avec beaucoup de délicatesse et de patience sa charge d'infirmier. Sa bonté envers les chiens, les chats et même les dindons est immense, ce qui le rend très populaire auprès des populations indiennes. Un jour qu'il apprend que son couvent est couvert de dettes, il supplie le prieur de le vendre comme esclave puisqu'il est le fils d'une ancienne esclave: "pour être utile au moins à quelque chose dans la communauté." Ses journées se passent à recevoir, écouter et aider les pauvres. Ses nuits se passent en prière. Bientôt, malgré ses ruses de sioux, tous les frères savent qu'il 'ne faut pas s'étonner des extases de frère Martin' à qui le Seigneur donne tant de grâces mystiques.Canonisé en 1962.- illustration: Moniales St. Denis – La Réunion, source Saint Martin de Porrès << Patron de toutes les oeuvres sociales du Pérou >> Parisautre illustration: Martin de Porrès - église Santa Rosa de las Monjas à Lima (GoogleMaps).Il est un saint très populaire pour tous ceux qui ressentent qu'on les méprise ou qui souffrent profondément.Au Pérou, non seulement les frères Dominicains mais tous les croyants ont une grande dévotion pour St. Martin de Porres.A lire: Les "Fioretti" de saint Martin de Porrès, Apôtre de la charité - Éditions du Cerf, Paris 2006."Appelé couramment 'Martin de la charité', patron de la justice sociale, père des malades et des pauvres, saint Martin de Porrès est un intercesseur hors pair pour tous ceux qui sont dans le besoin."Mémoire de saint Martin de Porrès, religieux dominicain. Né hors mariage à Lima, au Pérou, d'un chevalier espagnol et d'une mulâtresse, il dut traverser les difficultés provenant de sa condition de fils illégitime et de sang mêlé, mais dès son enfance il apprit l'art des médicaments, qu'il exerça ensuite largement, devenu religieux, en faveur des pauvres, menant une vie dure et humble de pénitence et de prière, irradiée de charité, jusqu'à sa mort en 1639.
Commémoration des défunts - Lendemain de la Toussaint
"Jour où l'Église intercède pour ses membres endormis dans la mort et qui souffrent dans une ultime purification avant d'entrer dans la Gloire" (Martyrologe de Solesmes). Saint Odilon, abbé de Cluny, établit, dans le millier de monastères qui dépendaient de la grande abbaye bourguignonne, un office liturgique à l'intention de tous les frères défunts. L'extension de l'influence clunysienne étendit cette coutume à l'Église universelle en même temps que se précisait la doctrine concernant les âmes du Purgatoire ('Le purgatoire est l'infirmerie du Bon-Dieu' disait le curé d'Ars).Voir aussi - 'Le Sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon', un lieu où l'on peut confier les défunts à la prière.- Communion des saints.Commémoraison de tous les fidèles défunts. La sainte Mère Église, attentive à rendre de dignes louanges à tous ses enfants qui jouissent du bonheur du ciel, s'empresse d'intercéder auprès de Dieu pour les âmes de tous ceux qui se sont endormis dans l'espérance de la résurrection, mais aussi en faveur de tous les hommes depuis la création du monde, dont le Seigneur seul connaît la foi, pour, qu'avec le secours d'instantes prières, ils puissent entrer dans la communauté des habitants du ciel et jouir de la vision du bonheur éternel.
Tous les saints - La Toussaint, fête de tous les saints
La multitude des baptisés de toutes races, de toutes langues, de toutes nations, qui sont fils adoptifs par la grâce divine et participant de la vie trinitaire, cette multitude est anonyme aux yeux des hommes; Dieu seul la connaît, lui qui les a appelés. Elle déborde les calendriers de toutes les Églises. Dès le IVe s. l'Église syrienne consacrait un jour à fêter tous les martyrs dont le nombre était devenu si grand qu'il rendait impossible toute commémoration individuelle. Trois siècles plus tard, dans son effort pour christianiser les traditions païennes, le pape Boniface IV transformait un temple romain dédié à tous les dieux, le Panthéon, en une église consacrée à tous les saints. Cette coutume se répandit en Occident, mais chaque Église locale les fêtait à des dates différentes, jusqu'en 835, où elle fut fixée au 1er novembre. Dans l'Église byzantine, c'est le dimanche après la Pentecôte qui est consacré à la fête de tous les saints. "Toi seul es saint" car c'est en Lui que se trouve réalisée la plénitude de la sanctification de l'homme par Lui, avec Lui et en Lui, toute Gloire de Dieu. "Toi qui es la source de toute sainteté" disons-nous en chaque prière eucharistique #2. Voir aussi- Prière du Cardinal Roger Etchegaray (1922-2019) 'Etre Saint, c’est si simple!' - C'est la fête de tous les saints. Ceux qui sont connus, ceux qui ont été reconnus par une canonisation, mais aussi ceux qui sont restés dans l'oubli. Chaque 1er novembre, l'Eglise célèbre donc ceux et celles qui ont vécu dans la fidélité à l'Evangile et au service de tous, ceux et celles qui, connus ou inconnus, ont été de vivants témoins du Christ. C'est une fête belle et joyeuse, qui a longtemps été célébrée à proximité des fêtes de Pâques ou de la Pentecôte. Il ne faut pas confondre la Toussaint (1er novembre) et la fête des défunts (2 novembre). - Communion des saints.- 'L'ambition de la sainteté': la sainteté continue de paraître comme un phénomène éloigné de notre réalité quotidienne. Quel dommage! (par Mgr Macaire)- le dossier Toussaint sur le site de l'Eglise catholique en France.- sur le site du Cybercuré: sens de la fête de la Toussaint, histoire de la fête, liturgie de la fête, tradition de la fête, documentation sur la Toussaint.- vivre la Toussaint en famille (diocèse de Paris)- Toussaint - Tous saints? Yes we can! (à lire sur le blog jeunes cathos)Solennité de Tous les Saints. Dans la joie d'une fête unique, la sainte Église, encore en marche sur la terre, vénère tous ceux qui vivent dans le ciel avec le Christ, est incitée à suivre leur exemple, se réjouit de leur intercession et est couronnée de leur triomphe.
Saint Quentin - Martyr dans le Vermandois (III
Il était romain, cinquième enfant, si l'on en croit son nom, ce qui était rare dans le Bas-Empire. Il partit pour la Gaule avec saint Lucien de Beauvais et plusieurs compagnons pour évangéliser cette région du Beauvaisis et de la Picardie. Selon les 'Actes' de sa vie, son succès provoqua la colère du préfet romain Rictiovare qui l'arrêta à Soissons, lui fit subir interrogatoires et supplices, le fit enfin décapiter, le 31 octobre. Sur le lieu de son martyre, s'éleva une ville qui prendra son nom: Saint-Quentin. Illustration: Laissez-vous conter Saint-Quentin (Saint-Quentin, ville d'art et d'histoire)Quentin est le fils d'un sénateur romain, (cinquième enfant, si l'on en croit son nom) serait venu en Gaule avec saint Lucien, futur évêque de Beauvais, en mission d'évangélisation. Établi à Amiens il est décapité à Augusta Veromandum, capitale du Vermandois, qui deviendra Saint-Quentin. Il est fêté le 31 octobre. (source: Saints du Pas de Calais - diocèse d'Arras)Saint Quentin fut un de ces jeunes Romains qui, comme saint Crépin et saint Crépinien, vinrent prêcher l'Évangile dans les Gaules et y communiquer le trésor de la foi qu'ils avaient reçu... (diocèse de Soissons, Laon et Saint-Quentin)Dans le Vermandois, en Gaule Belgique, vers la fin du IIIe siècle, saint Quentin, martyr, qui était de l'Ordre sacerdotal et fut mis à mort pour le Christ sous l'empereur Maximien.
Bienheureuse Bienvenue Bojani - Tertiaire dominicaine (+ 1292)
Née dans le Frioul en Italie, elle entra dans le Tiers Ordre de Saint Dominique et se sanctifia ainsi sans entrer dans un couvent. Ses contemporains l'ont dotée de toutes les vertus, mais «on se demande quand elle eut le temps de les mettre en œuvre tellement son biographe nous la montre occupée à faire sans cesse des miracles.» (Englebert) Elle voulait imiter les souffrances du Christ. Un cilice ne lui suffisant pas, elle serra autour de sa taille une corde qui, peu à peu, lui entra dans la chair. Elle en tomba malade, couverte d'ulcères douloureux. Le pape Clément XII la béatifia en 1763, ratifiant ainsi le culte que le peuple lui rendait.Illustration: Beata Benvenuta Boiani site de la Conférence épiscopale italienneÀ Cividale dans le Frioul, en 1292, la bienheureuse Bienvenue Boiani, vierge, sœur de la Pénitence de Saint-Dominique, qui se donna tout entière à la prière et aux austérités.
Saint Narcisse - évêque de Jérusalem (+ 212)
Il présida le concile de Palestine qui décida de célébrer Pâques un dimanche et non au jour anniversaire du 14 nisan. Il mourut plus que centenaire et son remplaçant écrivit de lui: «Il gouverne encore l'Église par ses prières. Il vient d'avoir cent seize ans et il vous engage, comme je le fais aussi, à vivre dans la concorde et la paix.»Il était déjà très âgé quand il fut élu évêque de Jérusalem, ce qui ne l'empêcha pas de prendre une part très active à la vie de l'Église. Il donna sa vie au Christ, tué par l'épée selon le récit d'Eusèbe de Césarée.- Saint Narcisse, évêque de Jérusalem, nommé évêque de Jérusalem à l'âge de 100 ans, Narcisse obtient un changement dans la célébration de Pâques, lors de l'un des nombreux conciles des premiers temps de l'Eglise.Commémoraison de saint Narcisse, évêque de Jérusalem, dont il faut louer la sainteté, l'endurance et la foi. Il fut d'accord avec le pape saint Victor sur le temps de la célébration de la Pâque chrétienne, affirmant que le mystère de la Résurrection du Seigneur ne devait être célébré un autre jour que le dimanche et s'en alla avec bonheur auprès du Seigneur à l'âge de cent treize ans.
Saint Jude - "Thaddée", apôtre (I
Jude est aussi appelé Thaddée pour le distinguer de Judas. Avec Simon, il appartenait sans doute à ces zélotes qui refusaient l'occupation romaine, mais le message du Christ fut pour lui la découverte de l'universalité de l'amour de Dieu. Saint Jean nous rapporte la question de saint Jude lors de la dernière Cène: «Pourquoi te découvres-tu à nous et non pas au monde?» (Jean 14.22). Jésus y répondra indirectement: «Si quelqu'un m'aime, il gardera mon commandement». Dans la liste des apôtres, ils sont côte à côte et la tradition les fait mourir ensemble en Perse. A lire:- Saints Simon et Jude, une catéchèse de Benoît XVI prononcée le 11 octobre 2006, sur ces deux apôtres souvent mal connus - site 'Jeunes cathos'- Épître de saint Jude 28 octobre: fête des saints Simon et Jude, Apôtres. Le premier était surnommé le Zélote; le second, fils de Jacques, appelé aussi Thaddée, interrogea le Seigneur à la dernière Cène sur sa manifestation et Jésus lui répondit: "Si quelqu'un m'aime, il restera fidèle à ma parole; mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui".
Saint Simon le Cananéen - "Simon le Zélote", apôtre (I
Simon est aussi appelé Simon le Zélote pour le distinguer de Simon-Pierre. Avec Jude, il appartenait sans doute à ces zélotes qui refusaient l'occupation romaine, mais le message du Christ fut pour lui la découverte de l'universalité de l'amour de Dieu. Saint Jean nous rapporte la question de saint Jude lors de la dernière Cène: «Pourquoi te découvres-tu à nous et non pas au monde?» (Jean 14.22) Jésus y répondra indirectement: «Si quelqu'un m'aime, il gardera mon commandement». Dans la liste des apôtres, ils sont côte à côte et la tradition les fait mourir ensemble en Perse.A lire aussi:- Saints Simon et Jude, une catéchèse de Benoît XVI prononcée le 11 octobre 2006, sur ces deux apôtres souvent mal connus - site 'Jeunes cathos'.28 octobre: fête des saints Simon et Jude, Apôtres. Le premier était surnommé le Zélote; le second, fils de Jacques, appelé aussi Thaddée, interrogea le Seigneur à la dernière Cène sur sa manifestation et Jésus lui répondit: "Si quelqu'un m'aime, il restera fidèle à ma parole; mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui".
Bienheureuse Emeline - Religieuse ermite (XII
Ermite à Longeville-sur-la-Laines (Haute-Marne) au monastère de Boulancourt.Illustration: couverture du livre 'Vie de la bienheureuse Emeline d'Yèvres' (diocèse de Troyes) par M. l'abbé Ch. Lalore, 1869.Des internautes nous signalent:- "d'après le Routier cistercien elle est décédée en 1178 dans ce monastère cistercien de moniales fondé en 1152"- "d'après le dictionnaire des Saints (livre de poche A28A29), elle serait morte en 1079!"- c'est le routier cistercien qui a raison: la Bienheureuse Emeline est décédée en 1178 sur le territoire de l'abbaye de Boulancourt. Elle n'a pas pu mourir en 1079 car elle était contemporaine de ste Asceline et du bienheureux Gossuin qui relevaient de ce même monastère cistercien. Ce monastère est passé à l'ordre de Citeaux en 1147 à la demande de l'évêque de Troyes, Henry de Carinthie et quand les cisterciens sont arrivés, Emeline était déjà en activité comme sœur converse dans la grange de Perthes Sèches, près d'Yèvres-le-petit. Elle était aussi contemporaine de sire Symon de Beaufort à qui elle avait prédit une blessure à l’œil lors d'une bataille, ce qui arriva (le baron fit des dons à l'abbaye pour honorer cette sainte suite à cette prédiction). Emeline ne fut jamais sœur cistercienne mais seulement converse vivant selon la règle cistercienne et bien plus: d'une très grande pénitence, elle ne mangeait que 3 fois par semaine, allait pieds nus été comme hiver, portait le cilice, chantait des psaumes et priait toute la journée; elle avait des dons de prophétie qui faisaient courir toute la région pour la consulter. Morte en 1178, elle fut inhumée sous l'autel du couvent des Dames, rattaché à l'abbaye de Boulancourt, et une flamme brillant constamment avait été disposée. Puis, quand la chapelle fut détruite, ses restes furent translatés, avec ceux de ste Asceline et de St Gossuin, dans l'église de Boulancourt. Il ne reste plus rien aujourd'hui de ces vestiges. Emeline était un prénom très courant en Champagne, on disait même qu'Emeline (laquelle?) était la mère de ste Asceline, de 15 à 20 ans plus jeune que notre bienheureuse. En fait la mère d'Asceline était Agnès. Il n'existe aucune représentation, ni picturale, ni statuaire, de la bienheureuse Emeline d'Yèvres qui reste, décidément, une sainte bien discrète!
Saint Demetrius - Martyr à Sirmium en Dalmatie (IV
Démétrios ou Dimitri.Après saint Georges, il est le plus célèbre martyr militaire de l'Orient, d'où son nom de "mégalomartyr". Diacre à Sirmium en Dalmatie, il souffrit le martyre sous Dioclétien. Il est mentionné dans la liturgie byzantine.Son culte fut extrêmement populaire en Orient. Le diocèse de Gap en France voulut même se l'annexer en en faisant son premier évêque. D'autres en font un martyr du premier siècle.Il fait partie des saints du diocèse de Gap et d'Embrun.Illustration: Démétrios de ThessaloniqueEn fait, il y eut au quatrième siècle un saint Démétrios, martyr à Thessalonique, qui bénéficia de l'enjolivement de la piété populaire. On en fit un soldat chrétien et fier de l'être, on en fit même le proconsul de Grèce et de Macédoine. Dénoncé comme fauteur de troubles, il fut condamné à lutter dans l'arène contre un gladiateur plus robuste que lui; l'on vit arriver, avec lui, un jeune garçon nommé Nestor, frêle et courageux, qui d'un geste mit à mort ce géant. Dépité, l'empereur présent, fit mettre à mort l'enfant et Dimitri. De son corps se mit à jaillir une huile odoriférante et miraculeuse.Au martyrologe romain au 9 avril: À Sirmium en Pannonie, saint Démétrius, martyr.
