Saint du jour
Saint Chély (Hilaire de Mende) - évêque (+ 540)
ou Illier, évêque de Mende. Il eut à lutter contre des fanatiques païens et contre les soldats francs qui s'avançaient dans le Gévaudan. De tous, il sut défendre ses fidèles et nous savons, par sa présence au concile de Bourges, qu'il fut un artisan de paix et de réconciliation. Des villes de la Lozère et de l'Aveyron portent ce nom. "S. Hilaire a été en relations suivies avec le célèbre monastère de Lérins. Il aurait fait une fondation monastique non loin de Mende, le monastère de St. Privat peut-être? Son zèle apostolique s'exerça surtout dans la vallée du Tarn, où il aurait fait également une fondation monastique. Il fut assiégé au 'Castrum' de la Malène par les troupes du roi d'Austrasie.S. Hilaire participe au Concile de Clermont en 535 et signe les décrets de morale et de discipline intérieure...Le nom de S. Hilaire, en raison de la langue occitane a été transformé en Chély, en certains endroits du Gévaudan; les vocables St Chély, équivaudraient à St. Hilaire d'après les étymologistes. Plusieurs de paroisses l'ont comme patron: la Parade, St Chély d'Apcher, St. Chély du Tarn, St. Hilaire de Lavit... Son culte a toujours été florissant dans la vallée du Tarn. Une chapelle lui est dédiée dans le cirque des Baumes où il est l'objet d'un pèlerinage."(les saints du diocèse de Mende, document pdf)Les habitants du village invoquaient gentiment Saint Hilaire sous le diminutif 'Ily'. Et comme tous les habitants parlaient le patois, ils disaient dans leur prière 'Sanch Ily, priez pour nous'. Est né ainsi le nom de 'Saint Chély'. (ville de Saint-Chély-d'Apcher)Sur le territoire des Gabales, après 535, saint Hilaire, évêque de Mende.
Saints Crépin et Crépinien - Martyrs à Soissons (+ 285)
Venus de Rome, ils se firent cordonniers pour mieux annoncer l'Evangile, ils chaussaient gratis les pauvres et les riches ne connaissaient pas de meilleures chaussures. Tous ils s'attardaient avec plaisir pour entendre parler du Christ. Les français les disent avoir vécu dans la région de Soissons. Les anglais les font vivre dans le Kent. Shakespeare en fait la louange dans «Henri V» et dans «Jules César». Mais tous s'accordent à dire qu'ils donnèrent le témoignage du martyre. Leur «Passion» précise même que leurs bourreaux coupèrent leur peau en lanières. Avec eux, nous fêtons saint Rufin et saint Valère, qui, eux, choisirent d'être gardiens de grenier à blé afin de parler plus facilement avec les paysans des alentours. Ils donnèrent aussi le témoignage suprême de la foi.Saint Crépin et Saint Crépinien, cordonniers, martyrs (285 ou 286) - diocèse de Soissons, Laon et Saint-Quentin.Illustration: 'Saint Crépin et saint Crépinien recevant les palmes du martyre', tableau dans l'église Saint-Martin de Chaudes-AiguesUn internaute nous signale: "Ces deux saints ont été adoptés par les Anglais sur ordre de Henri V car leur fête correspond au jour de la victoire anglaise d'Azincourt"À Soissons, les saints Crépin et Crépinien, martyrs.
Saint Florentin - Moine (VII
Il s'en vint d'Écosse et se fixa à Bonnet dans la Meuse. Il est certain qu'on vénérait ses reliques et qu'un pèlerinage célèbre se rendait chaque année devant elles. "...Après avoir franchi le mur d'enceinte, l'escalier de pierre mène au portail sud, seule entrée subsistant à ce jour. Une suite de peintures murales orne le portail: Florentin gardant les porcs"... (église Saint Florentin à Bonnet, diocèse de Verdun)Église de Bonnet (source, Conseil Régional des Notaires de Lorraine):"peintures murales relatant la légende de Saint Florentin. Fontaine de St-Florentin. Égayoir(*).Mettez vos pas dans ceux de St-Florentin, qui vivait à Bonnet au VIIe s.- vidéo: Connaissez-vous la folle histoire de Saint Florentin? à la découverte de la belle église Saint Florentin, dans le petit village de Bonnet, un joyau architectural qui renferme bien des trésors... Trésor D'Histoires, innovstories.Ce fils d'un Roi d'Écosse qui avait traversé les mers on ne sait comment, gardait humblement les porcs tout en multipliant miracles et guérisons. Si bien que dès le Moyen-Âge, Bonnet était devenu un lieu de pèlerinage très fréquenté et recommandé en cas de troubles mentaux: passer sous le gisant de Saint Florentin qui se trouve à l'intérieur de l'Église était et reste encore, parait-il très efficace!L'ancien village a été abandonné par ses habitants qui l'ont rebâti là où il est actuellement, autour de la sépulture du saint. Il avait souhaité être enterré sur la colline qui dominait son village. Vingt-et-une des peintures murales de l'Église racontent cette vie légendaire."(*) en Lorraine, nom d'une mare creusée pour les chevaux et les chariots pour les débarrasser de la boue à leur retour des champs.
Saint Jean de Capistran - Frère mineur (+ 1456)
Originaire de la noble famille d'un condottiere allemand, à Capestrano dans le royaume de Naples, Jean étudie le droit ce qui lui permet de commencer une carrière juridique. Gouverneur et capitaine de Pérouse, il se marie. Mais la mort de sa femme bien-aimée lui casse ses projets alors qu'il a 29 ans. Il se convertit d'une vie qui avait connu quelques scandales. Il parcourt alors Pérouse, monté à rebours sur un âne, coiffé d'une mitre en carton où se lisaient ses plus gros péchés. Il peut alors entrer chez les franciscains de Pérouse. Ses qualités de juriste et son grand souci d'une vie religieuse plus rigoureuse lui valent de rédiger les nouvelles Constitutions de la branche 'observante' de l'Ordre franciscain. Il rédige aussi, pour ses frères prêtres, le 'Miroir des clercs' qui aura un grand succès. Formé à la prédication par saint Bernardin de Sienne, il devient un grand prédicateur populaire qui prêche la dévotion au nom de Jésus. Fin diplomate, il est employé par plusieurs papes pour des missions délicates, en particulier pour la conversion des milieux hussites en Bavière, en Saxe, en Silésie et en Pologne. La grande affaire de sa vie sera la prédication de la croisade contre les Turcs qui, par la prise de Constantinople en 1453, ont anéanti l'empire des chrétiens d'Orient sous le regard indifférent des chrétiens d'Occident. Mais voilà qu'ils menacent aussi l'Europe. Jean consacre toute son ardeur à convaincre les Occidentaux de l'urgence des temps. Les Hongrois le suivent. Il accompagne leur armée, dirige la bataille et l'avance turque est stoppée près de Belgrade en 1456. Saint Jean de Capistran mourra de la peste noire sur les bords du Danube quelque temps après.Illustration: Bartolomeo Vivarini, Saint Jean de Capistran, 1495, site du CETAD, Art et méditation.Le rôle de Jean de Capistran au service de la réconciliation des peuples d'Europe autant que sa prédication pour conseiller les chefs militaires et ranimer l'espérance des chevaliers lui ont valu d'être choisi comme saint patron des aumôniers militaires. (diocèse aux armées françaises)Mémoire de saint Jean de Capistran, prêtre de l'Ordre des Mineurs, qui travailla à rétablir dans son Ordre la discipline régulière et à affermir la foi et les mœurs catholiques à travers l'Europe. Par la ferveur de ses prédications et de ses prières, il encouragea le peuple des fidèles et contribua à la défense de la liberté des chrétiens. Épuisé de fatigue, il mourut en 1456 au couvent d'Ujlak, sur la rive du Danube, alors dans le royaume de Hongrie.
Saintes Elodie et Nunilon - Martyres à Cordoue (+ 851)
Elodie ou Alodie et sa sœur Nunilo ou Nunilone à Huesca en Espagne. Nées d'un père sarrasin et d'une mère chrétienne, ces deux jeunes wisigothes refusèrent la loi qui les obligeait à suivre la foi de leur père. Elles acceptèrent le martyre pour être fidèles au Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Sainte Alodie, très rarement représentée, figure sur un vitrail de l'église saint Jean-Baptiste de Jazeneuil (diocèse de Poitiers): elle doit probablement sa présence à un prénom porté dans la famille de Mauprié, bienfaitrice de l'église.À Huesca en Aragon, l'an 851, les saintes Nunilon et Alodie, vierges et martyres. Nées d'un père musulman, mais élevées par leur mère dans la foi chrétienne, elles refusèrent d'abandonner la foi du Christ et, après une longue captivité, en vertu d'un édit de l'émir de Cordoue, Abd-ar- Rhaman II, elles furent tuées d'un coup de sabre.
Sainte Salomé la Myrophore - épouse de Zébédée et mère des apôtres Jacques et Jean (I
Epouse de Zébédée, un des patrons pêcheurs de Bethsaïde, mère des apôtres Jacques et Jean, elle était de celles «qui suivaient Jésus et le servaient». Elle avait mis en avant ses deux fils pour qu'ils soient de chaque côté du Messie (Matthieu 20. 17 à 28) aux meilleures places dans le Royaume. Au jour de la Passion, elle était au pied de la Croix. Elle fut aussi de celles qui achetèrent des aromates pour embaumer le corps du Christ et qui le dimanche matin de Pâques trouvèrent le tombeau vide. Elle cherchait peut-être la meilleure place pour ses enfants, quelle mère n'en ferait pas autant? mais elle sut aussi venir à l'aube du matin de Pâques, alors que ses enfants n'y étaient point, et c'était pour Jésus. Illustration: Les Saintes Femmes (les Myrophores) se rendent au Sépulcre pour embaumer le corps du Christ - Abbaye Saint-Pierre de Mozat ou Mozac (Auvergne) - (abbaye de Mozac, GoogleMaps)Le culte des Saintes Maries Jacobé et Salomé est confirmé, en Provence, entre autres témoignages, par le concours de nombreux fidèles en l'église des Saintes Maries de la Mer, où des grâces abondantes ont été obtenues par leur patronage.Elles furent parmi les femmes qui accompagnaient Jésus au cours de sa vie apostolique et lui venaient en aide par leurs biens matériels.Marie Jacobé était mère de Jacques le Mineur, de José et peut-être de Simon le Zélote et de Jude.Salomé était mère de Jean et de Jacques le Majeur.Fidèles, avec Marie et Marie-Madeleine, au temps de la Passion, elles vinrent au sépulcre, le matin de Pâques, où un ange leur déclara que Jésus est vivant. Elles furent ainsi les premiers témoins de la Résurrection. (source: Les Saints du diocèse de Nîmes)
Sainte Céline - Mère de saint Remi de Reims (V
Elle avait épousé, très jeune, Émile, le comte de Laon. Elle lui portait une grande affection et, par son caractère aimable et modeste, ils vécurent dans une grande union de cœur et de foi chrétienne. Ils prirent grand soin de l'éducation de leurs enfants qui devinrent tous trois prêtres. Le dernier nous est le plus connu, Remi, né sur le tard, dont ils donnèrent le soin aux clercs de l'église Sainte-Marie de Laon. Il devint saint Remi, l'archevêque de Reims. Comme sainte Sylvie, mère du pape saint Grégoire le Grand, et bien d'autres saintes mères, sainte Céline est surtout connue à cause de son fils, le grand saint Remi, évêque de Reims, qui baptisa le roi Clovis... Céline est née dans le laonnois au Ve siècle... Céline avait eu de son mari Emilieus deux fils, Principius, qui fut un saint évêque de Soissons, et son frère, qui eut un fils, Lupus, lequel succéda à son oncle Principius... Un ermite, Montanus qui habitait au milieu des bois de La Fère, prédit à Céline, après un triple avertissement reçu en songe, qu'elle enfanterait un garçon d'un rare mérite... (diocèse de Soissons, Laon et Saint-Quentin)(Elle est fêtée le 22 octobre au Propre du diocèse de Reims - fêtes célébrées en certains lieux du diocèse)À Laon, après 458, sainte Céline, mère des saints évêques Prince de Soissons et Remi de Reims.
Sainte Adeline - Abbesse à Mortain (+ 1125)
Adeline (ou Aline) fut la première abbesse de l'abbaye des "Dames Blanches" à Mortain dans le département de la Manche en Normandie, au diocèse de Coutances. "Sœur de saint Vital, abbé de Savigny, elle était comme lui attirée par la vie monastique et fonda un groupe de moniales au Neufbourg près de Mortain. Lorsque Vital fit bâtir un couvent à Mortain, la communauté s'y installa en adoptant la règle et l'habit de Cîteaux. On l'appela " abbaye des Dames Blanches " et plus tard " Abbaye Blanche ". Avec Adeline on fête ce jour les autres saints de Savigny, saint Geoffroy, abbé, et saint Guillaume Niobé, religieux." (diocèse de Coutances et Avranches - calendrier diocésain)À Savigny en Normandie, vers 1125, sainte Adeline, première abbesse du monastère de Mortain, qu'elle avait construit avec l'aide de son frère saint Vital.
Saint Isaac Jogues - Missionnaire jésuite au Canada (+ 1646)
Originaire d'Orléans, il fut missionnaire jésuite et fut envoyé au Canada. En 1642, alors qu'il évangélise les indiens Hurons, il est capturé par les Iroquois qui le mutilent atrocement et en font leur esclave. Libéré par les Hollandais, il rentre en France. Mais il veut revenir sur la terre indienne et c'est là qu'il sera massacré par les indiens Mohawks en pays iroquois, à Ossernenon, actuellement dans l'État de New York. Jean de Brébeuf, Gabriel Lalemant, Charles Garnier, Antoine Daniel, Noël Chabanel, Isaac Jogues, René Goupil, Jean de La Lande, canonisés en 1930, patrons secondaires du Canada depuis 1940, ils sont devenus des figures nationales proposées en exemples à l'Église universelle. Avec nos découvreurs et nos fondateurs, ils sont nos architectes: leurs courses ont tracé nos routes d'eau et de fer; ils ont fixé le site de maintes de nos cités et donné leurs noms à d'innombrables institutions (hôpitaux, universités, collèges, écoles), à des villages, des paroisses, des routes et des rues du Québec. Davantage, c'est jusqu'au cœur même du sol qu'ils ont pénétré par leur sang répandu. (Les saints martyrs canadiens - diocèse d'Edmundston)La célébration liturgique des saints martyrs canadiens a lieu le 26 septembre au Canada et le 19 octobre dans l'Église universelle.Illustration: saints Jean de Brébeuf, Isaac Jogues et leurs compagnons prêtres martyrs, site des Jésuites de la Province de France.- martyrs Canadiens, Vatican NewsÀ Ossernenon, alors en territoire canadien, en 1646, la passion de saint Isaac Jogues, prêtre de la Compagnie de Jésus et martyr. Réduit d'abord en esclavage par des païens, il eut les doigts coupés, puis la tête fracassée d'un coup de hache.
Saint René Goupil - Martyr au Canada (+ 1642)
Médecin, frère lai (laïc) jésuite et coopérateur de saint Isaac Jogues, il était missionnaire chez les Indiens. Il fut tué par un païen d'un coup de hache, à Ossernenon au Canada (*), le 29 septembre. Sa mémoire est célébrée le 19 octobre.- vidéo de la webTV de la CEF: Chanson de la fin du XIXe siècle qui raconte l'histoire de saint René Goupil, jésuite, missionnaire et martyr.Il fut canonisé par Pie XI le 29 juin 1930 avec les sept autres martyrs canadiens:René Goupil (né en Anjou), Isaac Jogues (né à Orléans), Jean de Brébeuf (né à Condé sur Vire) et cinq autres missionnaires jésuites: Antoine Daniel (né à Dieppe), Gabriel Lallement (né à Paris), Charles Garnier (né à Paris), Noël Chabanel (né à Saugues) et Jean de la Lande (né à Dieppe). Tous furent cruellement mis à mort par les Iroquois et les Hurons alors qu'ils leur apportaient la paix et la liberté de l'Évangile. Ils ont été canonisés ensemble en 1930 et déclarés patrons secondaires du Canada.(*) un internaute nous signale: le lieu d'Ossernenon est maintenant dans la vallée du fleuve Mohawk dans l'état de New York. Le lieu dit aujourd'hui est Auriesville.Jean de Brébeuf, Gabriel Lalemant, Charles Garnier, Antoine Daniel, Noël Chabanel, Isaac Jogues, René Goupil, Jean de La Lande, canonisés en 1930, patrons secondaires du Canada depuis 1940, ils sont devenus des figures nationales proposées en exemples à l'Église universelle. Avec nos découvreurs et nos fondateurs, ils sont nos architectes: leurs courses ont tracé nos routes d'eau et de fer; ils ont fixé le site de maintes de nos cités et donné leurs noms à d'innombrables institutions (hôpitaux, universités, collèges, écoles), à des villages, des paroisses, des routes et des rues du Québec. Davantage, c'est jusqu'au cœur même du sol qu'ils ont pénétré par leur sang répandu. (Les saints martyrs canadiens - diocèse d'Edmundston)La célébration liturgique des saints martyrs canadiens a lieu le 26 septembre au Canada et le 19 octobre dans l'Église universelle.À Ossernenon au Canada, en 1642, la passion de saint René Goupil, martyr. Médecin et coopérateur de saint Isaac Jogues, il fut tué par un païen d'un coup de hache. Sa mémoire est célébrée le 19 octobre.
Saint Luc - Évangéliste (I
Un médecin grec, adorateur des idoles, soucieux de ses malades dont il connaît la faiblesse et souvent la misère. Jusqu'au jour où il entend saint Paul parler de Jésus, qui vient apporter le salut et la résurrection. Pendant 18 ans, il ne quittera plus désormais l'apôtre des nations et le suivit jusqu'à son martyre à Rome en 67. Il est l'auteur d'un évangile et du livre des Actes des Apôtres. On y trouve plusieurs termes médicaux pour parler de la maladie de ceux qui s'adressent à Jésus. Soucieux d'authenticité, il nous dit avoir étudié ses sources, comme le médecin écoute son patient pour mieux dire un diagnostic. Modeste et compatissant, il retient plus que les autres évangélistes tout ce qui marque la bonté du Sauveur: l'enfant prodigue, le bon Samaritain, la brebis perdue, la prostituée qui s'en va pardonnée, le bon larron. Dante dira de lui «Il est le scribe de la miséricorde du Christ». Heureux lui-même d'avoir trouvé le salut, il est, à sa manière, le chantre de l'amour incarné comme saint Jean le sera de l'amour infini de Dieu Trinité. C'est lui qui nous a parlé avec tant de délicatesse de la Mère de Dieu, la toute pure et toujours Vierge Marie dont il nous dit: «Elle méditait toutes ces choses en son cœur» ce qui veut dire qu'avec amour Marie relisait dans sa mémoire les faits et gestes du Seigneur, pour en approfondir toute la signification, comme saint Luc l'a fait en écoutant saint Paul et en nous transmettant cet évangile de la bonté de notre Père du ciel. Homme cultivé, il maniait le grec avec dextérité et avait étudié la médecine. C'est la raison pour laquelle il a été, tôt, choisi comme patron des médecins, de même que les deux frères, saint Côme et saint Damien, morts martyrs en Syrie. (Diocèse aux Armées françaises)Fête de saint Luc, Évangéliste. Né, comme on le rapporte, à Antioche d'une famille païenne, médecin, il se convertit à la foi du Christ et devint le compagnon très cher de l'Apôtre saint Paul. Dans son Évangile, il exposa avec soin tout ce que Jésus a fait et enseigné, en scribe de la miséricorde du Christ, et, dans les Actes des Apôtres, il se fit l'historien des débuts de la vie de l'Église jusqu'au premier séjour de saint Paul à Rome.
Saint Ignace d'Antioche - Évêque, martyr, Père de l'Église (+ 115)
Antioche connaissait une communauté chrétienne importante et très dynamique. N'est-ce pas là que, pour la première fois, les disciples de Jésus furent appelés chrétiens? A la fin du 1er siècle, leur évêque s'appelle Ignace. Le gouverneur Pline le Jeune arrête les plus déterminés et saint Ignace est l'un d'eux. Arrêté, il est condamné à être dévoré par les fauves durant les fêtes romaines. Nous avons les lettres qu'il écrivit aux diverses communautés chrétiennes durant le voyage qui le conduisit à Rome. Elles sont poignantes dans leur confession d'une foi inébranlable, pour la joie qu'elles expriment et pour l'imitation de Jésus-Christ qu'elles proposent à tout chrétien. «ll n'y a plus en moi de feu pour aimer la matière, mais une eau vive qui murmure et dit en moi: 'Viens vers le Père'.»Illustration: peinture du XVIIe siècle.A lire: l'audience du pape Benoît XVI, le 14 mars 2007, consacrée à saint Ignace d'Antioche. On le fête en Orient le 20 décembre.Mémoire de saint Ignace, évêque et martyr. Disciple de l'Apôtre saint Jean, il dirigea l'Église d'Antioche, le second après saint Pierre et, condamné aux bêtes sous l'empereur Trajan, il fut conduit à Rome en 107. En cours de route, alors qu'il subissait la férocité de ses gardiens, tels des léopards, il écrivit sept lettres, à diverses Églises, pour exhorter les frères à servir Dieu dans l'unité avec leur évêque et à ne pas l'empêcher d'être immolé en victime pour le Christ.
Sainte Hedwige - Duchesse de Silésie (+ 1243)
ou Edwige. Fille du comte de Bavière, elle épouse, à douze ans, le duc de Silésie, chef de la famille royale polonaise, qui réussit à refaire l'unité de la Pologne. Elle est la belle-sœur du roi de France, Philippe Auguste. Avec son mari, elle encourage la fondation des monastères dans le royaume. Mère de famille attentive auprès de ses sept enfants, elle rejoint, à la mort de son époux, sa fille Gertrude qui était abbesse cistercienne à Trebnitz en Pologne et elle y mène dans l'humilité une vie très simple.Illustration: XIVe siècle, Henri Ier avec sa famille. Assis au centre: Henri et son épouse Edwige. Debout, de gauche à droite: Gertrude, Agnès, Henri et Boleslas. Sophie et Conrad assis au premier plan.Mémoire de sainte Edwige, religieuse. Née en Bavière, mariée à Henri le Barbu, duc de Silésie et de Pologne, elle se dévoua avec beaucoup d'élan à venir en aide aux pauvres et construisit pour eux des hospices. Après la mort de son mari, elle passa les dernières années de sa vie, activement, au monastère de moniales cisterciennes qu'elle avait fait édifier à Trzebnicz en Silésie, et dont l'abbesse était sa fille Gertrude, et c'est là qu'elle mourut le 15 octobre 1243.
Sainte Marguerite-Marie Alacoque - Religieuse visitandine à Paray-le-Monial (+ 1690)
Elle est née, le 22 juillet 1647, en Bourgogne Elle devient orpheline alors qu'elle a douze ans et ses tantes qui gèrent la famille font d'elle un véritable souffre-douleur. A 24 ans, elle peut enfin réaliser sa vocation: répondre à l'amour intense de Dieu. Les grâces mystiques qui accompagnent ses épreuves culminent en 1673 dans plusieurs visions du Christ: Voici le cœur qui a tant aimé les hommes jusqu'à s'épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour. Guidée par le Saint jésuite Claude de La Colombière, elle parviendra à promouvoir le culte du Sacré-Cœur d'abord dans son monastère de la Visitation, puis dans toute l'Église Catholique latine. Illustration: Sainte Marguerite-Marie sur le site des sanctuaires de Paray Béatifiée d'abord par l'opinion populaire à cause de tous les miracles obtenus par son intercession, les pressions jansénistes puis la Révolution retarderont sa béatification jusqu'en 1864 puis sa canonisation en 1920. Les foules continuent d'affluer à Paray le Monial. Plusieurs Papes ont souligné l'importance de son message: l'immensité de l'Amour de Dieu révélé dans un cœur d'homme, et proposé à tous.- vidéos: Sainte Marguerite-Marie Alacoque (diocèse de Monaco) - Marguerite-Marie, le Sacré-Coeur au cours des siécles (Sanctuaire du Sacré-Coeur de Paray-le-Monial). Mémoire de sainte Marguerite-Marie Alacoque, vierge. Entrée à vingt-quatre ans au monastère de la Visitation à Paray-le-Monial en Bourgogne, elle avança de manière admirable sur le chemin de la perfection. Pourvue de dons mystiques, elle se préoccupa avant tout de la dévotion envers le Sacré-Cœur de Jésus, et fit beaucoup pour promouvoir son culte dans l'Église. Elle mourut le 17 octobre 1690.
Sainte Thérèse d'Avila - Réformatrice du Carmel et docteur de l'Église (+ 1582)
Thérèse de Jésus.Née dans une noble famille d'Avila en Castille, elle entre à 20 ans au Carmel. Elle se rend compte que les pratiques religieuses de cet Ordre se sont dégradées et elle veut le réformer pour le faire revenir à la Règle primitive, malgré bien des résistances. Elle fonde de nombreux couvents en Espagne. Elle vit des expériences mystiques très fortes et rencontre saint Jean de la Croix, lui même mystique. Elle nous a laissé des écrits de haute spiritualité, en particulier «Le château intérieur de l'âme» qui est une extraordinaire méthode de prière et d'oraison qui la range parmi les meilleurs guides de l'oraison contemplative. Paul VI la proclame Docteur de l'Église en 1970.Elle fait partie des Saints patrons des JMJ de Madrid en 2011. Illustration: Sainte Thérèse de Jésus (le Carmel en France) Le 2 février 2011, la catéchèse de Benoît XVI a été consacrée à un portrait de sainte Thérèse de Jésus (1515 - 1582). Teresa de Ahumada, née à Avila (Espagne), eut une éducation et une vie mondaine avant de lire les auteurs spirituels franciscains qui lui apprirent la méditation et la prière. Elle entra à vingt ans au carmel de sa ville natale, et combattit sa résistance à l'appel de Dieu. "A trente neuf ans, pendant le Carême 1554, Thérèse atteint le sommet de cette lutte contre ses propres faiblesses". Puis son évolution intérieure "la porta vers l'idée de réformer l'ordre carmélitain. Soutenue par son évêque, elle fonda en 1562 à Avila le premier carmel réformé", suivi par dix sept nouvelles fondations. "Sa rencontre avec saint Jean de la Croix, qui avait établi en 1568 près d'Avila le premier couvent de carmes déchaux, fut fondamentale. Thérèse d'Avila, qui mourut en 1582, fut béatifiée par Paul V en 1614 et canonisée en 1622 par Grégoire XV. Paul VI lui attribua en 1970 le titre de Docteur de l'Église.Puis Benoît XVI a rappelé que la sainte espagnole, "sans avoir reçu une formation académique, sut toujours tirer bénéfice des enseignements théologiques, littéraires et spirituels de ses maîtres. Elle écrivit son autobiographie intitulée Le livre des miséricordes du Seigneur", écrit pour "soumettre son âme au discernement" de son confesseur saint Jean d'Avila. Elle écrivit ensuite Le chemin de la perfection à l'attention de ses religieuses, mais "l’œuvre mystique majeure de sainte Thérèse fut son Château intérieur de 1577, un écrit de la maturité" dans lequel elle décrit le cheminement vers la sainteté. Le livre des fondations sera réservé à l'action réformatrice de son ordre. Évoquant alors la spiritualité thérésienne, le Saint-Père en a souligné "les vertus évangéliques qui sont à la base de la vie chrétienne..., en harmonie avec les personnages bibliques et à l'écoute de la Parole". Thérèse d'Avila affirmait le caractère essentiel de la prière, "enseignant aux lecteurs de ses œuvres à prier avec elle". L'importance de l'humanité du Christ était un autre sujet de prédilection de la sainte, d'où la place qu'elle réservait "à la méditation de la Passion et à l'Eucharistie, présence du Christ dans l'Église, fondement de la vie du croyant et cœur de la liturgie". Son amour total pour l'Église, a rappelé Benoît XVI, allait de pair avec son affirmation de "la perfection comme aspiration et finalité de toute vie chrétienne... Sainte Thérèse d'Avila est un maître de vie chrétienne pour les fidèles de tout temps. Dans une société souvent pauvre de spiritualité, elle nous apprend à être des témoins constants de Dieu, de sa présence et de son action. Son exemple de contemplative active doit nous pousser à consacrer chaque jour du temps pour la prière. Il ne s'agit pas de temps perdu mais un moment d'ouverture sur le chemin qui conduit à la vie, un moment pour apprendre de Dieu ce qu'est un amour ardent pour lui et son Église, ce qu'est la charité réelle à offrir à nos frères". (VIS 20110202 530)- L'église de Hurigny, près de Mâcon abrite un grand vitrail de la Transverbération* de Thérèse d'Avila.* La transverbération est le fait d’être transpercé, blessé au cœur... Le groupe sculpté par Le Bernin 'Extase ou Transverbération de sainte Thérèse d’Avila' se trouve dans la Chapelle Cornaro de l’église Santa Maria della Victoria, à Rome. Mémoire de sainte Thérèse de Jésus, vierge et docteur de l'Église. Entrée à Avila dans l'Ordre du Carmel et devenue mère et maîtresse d'une observance plus stricte, elle disposa dans son cœur un itinéraire spirituel sous la forme d'une montée par degrés de l'âme vers Dieu; pour la réforme de son Ordre, elle dut supporter beaucoup de souffrances, qu'elle surpassa par une énergie sans faille; elle composa aussi des livres qui rapportent sa doctrine très élevée et son expérience, et mourut à Alba de Tormes en 1582.
Saint Calixte Ier - Pape (16
ou Calliste.Le pape de l'indulgente bonté. C'était un esclave chrétien. Son maître lui avait donné à gérer une banque. Il la mit en faillite et, pour cette raison, fut condamné aux mines de Sardaigne. La maîtresse de l'empereur Commode, chrétienne de cœur et non pas de conduite, le connaissait et elle obtint sa grâce. Il se retira loin de Rome et reçut des subsides du pape saint Victor, ce qui lui permet de s'adonner à l'étude des Saintes Écritures. Affranchi, Calixte devint l'archidiacre du pape saint Zéphyrin et fonda le cimetière des catacombes qui porte son nom et où furent enterrés tous les papes du IIIe siècle*. Devenu pape à son tour, il autorisa, à l'encontre de la loi civile, les mariages entre esclaves et personnes libres. Il fit recevoir à la pénitence, malgré les tenants de la rigueur, tous les pécheurs, si grandes soient leurs fautes. Il résista au schisme d'Hippolyte et il assouplit les normes d'entrée au catéchuménat. Celui-ci en deviendra enragé et son rigorisme le conduisit hors de l'Église. Saint Calixte mourut massacré sans qu'on sache pourquoi, lors d'une émeute. * vidéo, Rome, ville des martyrs, visite des catacombes de Saint Calixte.- Les Catacombes chrétiennes de Rome.Mémoire de saint Calliste Ier, pape et martyr. Alors qu’il était diacre, après un long exil en Sardaigne, il fut chargé par le pape saint Zéphyrin d’aménager, sur la voie Appienne, le cimetière qui porte son nom; élu pape, il défendit la pureté de la foi, réconcilia avec bienveillance les fidèles qui avaient failli dans la persécution et acheva son épiscopat par le témoignage plus éclatant du martyre, sans doute au cours d’une émeute contre les chrétiens au Transtévère, en 222. Il fut mis au tombeau au cimetière de Calépode, sur la voie Aurélienne.
Saint Géraud d'Aurillac - Fondateur de l'abbaye d'Aurillac (+ 909)
Gérault ou Gérard. Son père le destinait à l'Église parce qu'il était fragile. Géraud apprit alors la grammaire et le plain-chant. Quand il fut guéri, son père le destina au métier des armes. Il fut alors parfaitement à même de lui succéder comme seigneur d'Aurillac. Mais, à l'inverse, Géraud résolut de suivre en tout l'Évangile après une tentative de mariage qui échoua. Il voulait rester constamment en présence de Dieu et faisait régner la justice sur ses terres. Il affranchit de nombreux serfs, rendait la justice à jeun pour que le vin n'influe pas sur ses jugements. Il savait pardonner. On raconte qu'ayant appris que son bailli avait condamné à mort deux malfaiteurs, il les envoya chercher des lianes dans la forêt et de les rapporter pour se faire pendre. Ils ne revinrent jamais car il n'y avait pas de lianes dans la forêt et saint Géraud le savait. Saint Odon de Cluny nous a laissé la vie de saint Géraud. Le bon Comte: Saint Géraud d'Aurillac ...sa mère a été canonisée par l'Église comme modèle de mère chrétienne: sainte Adeltrude... il est le véritable fondateur de la ville d'Aurillac... dans un siècle barbare, il mit tous ses soins à faire régner le droit, la justice, la charité envers les plus pauvres... (diocèse de Saint-Flour) vidéo du diocèse de Saint-FlourIllustration 'La vie de S. Géraud, comte d'Aurillac' (diocèse de Saint-Flour)Voir aussi le site internet de l'Église catholique d'Aurillac, paroisse Saint-Géraud. (abbatiale Saint-Géraud, GoogleMaps)"Géraud d'Aurillac vécut de l'an 854 à l'an 909. Sa vie a été relatée par Odon, abbé de Cluny, qui en a fait le modèle chevaleresque du seigneur chrétien mettant sa force et ses richesses au service de la justice et des humbles. A la mort de ses parents, Géraud se retrouve à la tête d'un domaine considérable qui s'étend dans le Rouergue. Ayant fait savoir qu'on peut lui adresser directement des requêtes, il assure sa protection aux habitants. S'appliquant à vivre selon les Évangiles, il donne à ses serfs la propriété de leur terre, accueille les pauvres à sa table et s'efforce de limiter la violence des guerres. Il est déclaré saint par la voix populaire, l'un des premiers reconnus par l'Église sans avoir été martyr ni être rentré sous les ordres." (source: "Saint Géraud, une pierre vivante du diocèse de Saint-Flour" 11e centenaire de la mort de Saint Géraud)"11 siècles de la mort de Saint-Géraud, dans son lieu de prédilection 'Cézerniac', actuellement Saint-Cirgues: Ni moine, ni prêtre, le Comte Géraud administrait ses terres étendues de Belmont-sur-Rance en Aveyron , jusqu'au Puy Griou dans le Cantal, en mettant en pratique sa haute idée de la justice, de la liberté et de la paix. Par dessus tout, rayonnait sa charité qui retentit en un message traversant 11 siècles. Il mourut aveugle à Saint - Cirgues, au milieu de ses terres, où se trouve encore le rocher en forme de prie-Dieu, d'où l'on peut contempler Lot, Aveyron et Cantal." (diocèse de Cahors)En Auvergne, l'an 909, saint Géraud, comte d'Aurillac. Attentif aux indigents qu'il invitait à sa table et qu'il servait lui-même, habile guerrier, qui sut faire des vaincus ses amis, il vécut dans le monde une véritable consécration religieuse et accepta généreusement la cécité qui le frappa à la fin de sa vie.
